«la commission provisoire chargée de l'étude des demandes a délivré jusqu'à ce jour 800 cartes.» Invité au Forum d'Anasr, le ministre de la Communication, Hamid Grine, a déclaré lors d'un point de presse après l'intervention de Jean-Jacques Jespers, qui a donné une importante conférence sur «l'autorégulation de l'information», que la communication de l'intervenant est prometteuse et «donne matière à réflexion». Le ministre s'est exprimé devant une assistance venue en force, composée d'hommes et de femmes du domaine, de l'élite intellectuelle et d'universitaires. Le ministre, tout à fait à l'aise pour répondre aux questions des journalistes, ne manquera pas de revenir sur l'importance de la carte professionnelle au profit de la corporation et confirme que «sur les 1800 dossiers déposés, la commission provisoire chargée de l'étude des demandes a délivré jusqu'à ce jour 800 cartes». Concernant les autres 1000 dossiers, le ministre rassure que la commission poursuit sa mission d'étude. Sur un autre chapitre relatif aux stages et formations des journalistes, le ministre déclare avec regret que jusqu'à présent aucun éditeur en Algérie n'a eu à autoriser un de ses journalistes à s'absenter pour une formation allant sur une durée d'une semaine, sauf quand il s'agit d'une formation à l'étranger. Intervenant sur les obstacles rencontrés par les journalistes pour décrocher une information crédible, le ministre rapporte le problème à l'absence de la carte professionnelle. Une contrainte, selon l'hôte de Constantine, pour les responsables pouvant leur permettre d'accorder des informations à un journaliste. Même avec un ordre de mission qui n'est pas un document fiable, selon lui, il est toujours difficile d'arriver à une bonne source d'information. Autrement dit, l'ordre de mission n'est pas reconnu. C'est un problème de confiance qui se pose! A une question relative à l'exercice de la fonction du journaliste et le rôle d'une représentativité de déontologie, le ministre renvoie la balle à la corporation qui reste la seule à détenir les clés pour la création d'une commission de déontologie par un vote. Raison pour laquelle, selon le ministre, il est important de s'organiser et d'obtenir sa carte. Le ministre s'est réjoui des questions posées, qui, pour lui, ont été bien cadrées dans un contexte professionnel ne sortant pas du sujet soumis au débat relatif à l'exercice du journaliste, ses devoirs et droits et la déontologie. C'est justement le sujet qui a été exposé par le journaliste belge Jean-Jacques Jespers, sollicité par le quotidien Anasr pour une formation sur l'autorégulation de l'information. Tout en définissant les grandes lignes de l'exercice de la fonction de journaliste, l'intervenant a expliqué le rôle de ce dernier dans la transmission d'une information crédible, ses droits et ses devoirs. Comme le revendique chacun, le conférencier résume quelques principes à respecter absolument, liés au secret de la vie privée, le droit à l'image, l'honneur et la réputation relativement aux principes de la présomption d'innocence, la dignité humaine d'où l'importance d'éviter les méthodes déloyales et le rejet de la discrimination. Etant lui-même vice-président du conseil de déontologie journalistique, organe officiel d'autorégulation pour les médias belges, le conférencier a surtout insisté sur la discipline à l'égard de cette profession noble et le respect des autres. Pour lui, un journaliste qui a réussi est forcément celui qui s'adonne à son métier avec honnêteté et loyauté.