Abderrahmane Hadj Nacer qui a annoncé qu'il n'occupe plus aucun poste officiel a décortiqué les causes et les meilleures façons de résister à la crise induite par la baisse des prix du pétrole. Une crise à laquelle l'Algérie peut, selon l'orateur, résister trois à quatre années mais à la condition de rompre le statu quo décisionnel dans les cercles de décision. Faute de volonté de faire face à la crise en apportant les changements nécessaires dans les orientations économiques et politiques, l'Algérie assure-t-il, ira droit vers le Fonds monétaire International pour un endettement et une dépendance tous azimuts. Dans son argumentaire, l'ancien gouverneur de la Banque d'Algérie a expliqué les conséquences et les meilleures manières d'éviter ce piège de la finance internationale. Si les pouvoirs ne changent pas de vision, l'Algérie ne pourra pas éviter le rééchelonnent tout en mettant en exergue que le FMI n'est pas comme on le croit une institution financière mais plutôt un instrument de domination. Le FMI, sert, selon l'orateur, aux Etats-Unis à contrôler l'économie mondiale et soumettre les pays à sa volonté. Le sujet ne pouvait pas être dissocié de l'actualité internationale. A cet effet justement, Abderrahmane Hadj Nacer expliquait que partout dans le monde, il s'agit d'empêcher l'émergence de la classe moyenne. Pour y parvenir, tous les moyens sont mis en branle. La baisse des prix du pétrole pour soumettre certains pays comme le nôtre, des révolutions comme dans d'autres pays, comme le printemps arabe et des mouvements terroristes dans d'autres contrées comme Daesh. Pour l'orateur, le wahhabisme à l'origine du radicalisme et de Daesh est instrumentalisé pour empêcher l'émergence de la citoyenneté. Enfin, l'orateur a expliqué que l'Algérie doit passer à la troisième phase de son évolution qui est la gouvernance transparente. A l'origine précisait l'orateur, le zaïmisme, incarné par Messali, était le mode de gouvernance avant de céder la place à une forme de Djemaâ, forme d'organisation de la cité authentique dans notre pays. Mais le contexte de guerre faisait que cette gouvernance collective devait travailler dans l'opacité. Aujourd'hui donc, l'Algérie est appelée à passer à cette phase, salvatrice d'ailleurs, qui est la Djemaâ dans la transparence. Seule cette évolution et cette dynamique de la sociologie interne peut changer le cap et éviter à l'Algérie le statu quo.