Dans certains marchés, la grève à été suivie... Faute de production, le consommateur souffre des conséquences du manque de suivi, à commencer par la production, le marché de gros et le marché de détail. L'association de protection et orientation du consommateur et son environnement (Apoce) échoue dans son appel au mouvement de boycott des produits, mais réussit tout de même, un bon coup médiatique. Programmée pour hier, samedi 20 décembre 2014, la journée sans achats a été marquée par des réactions mitigées de part et d'autre. Seule parmi 32 associations qui activent dans le domaine de l'action de protection des consommateurs, l'Apoce impose une question qui est revenue à plus d'un titre. «L'Apoce est-elle la plus intelligente et active que toutes autres associations, ou veut-elle se montrer sur le terrain, afin de gagner des espaces,» s'interroge-t-on dans le milieu des commerçants et consommateurs en même temps. Cris du coeur, SOS des consommateurs affaiblis par les prix très élevés des fruits et légumes dans les marchés, l'association Apoce a réussi tout de même a réduire le nombre des consommateurs qui ont l'habitude de se diriger vers le marché Ali Mellah, au 1er Mai, à Alger, afin de s'approvisionner pour les besoins de la journée ou pour les quelques jours qui suivent. «La Fédération nationale des consommateurs ne partage pas la même vision que l'Apoce qui dépend elle-même de la fédération. Ce n'est pas le moment et il n'y a pas que les fruits et légumes qui sont chers sur le marché national», a déploré Hassan Menaouar, vice-président de la FAC (Fédération algérienne des consommateurs). Qualifiant de manipulation et de tentative de coup médiatique, le mouvement de boycott annoncé par l'association Apoce, il est passé inaperçu dans la plupart des marchés que nous avons visités dans la capitale. Pis encore, des responsables du marché de gros à Eucalyptus, n'ont pas manqué de souligner que cette journée a été marquée par la présence des commerçants qui sont venus des 48 wilayas afin de s'approvisionner en marchandises. Contrairement à la FAC, l'organisation des commerçants Ugcaa, soutient l'action. Hadj Tahar Boulanouar, porte-parole de l'Ugcaa ne badine pas avec l'intérêt général des consommateurs et des commerçants en même temps. «Le problème des prix réside dans la problématique du marché de l'offre et de la demande. Il faut bien mettre un terme à la spéculation et à la maffia des importations qui s'enrichissent aux dépens de la production nationale», dira-t-il. «Cette journée de boycott à profité davantage aux grossistes du marché de gros des Eucalyptus et plus. Nous avons des pommes, des mandarines de 1er choix et sans pépins qui se vendent à 25 DA/kg, mais malheureusement, les consommateurs courent toujours derrière le produits d'importation», déplore-t-on. Tout en dénonçant la cherté des prix des fruits et légumes qui ont atteint le plafond, tels que la courgette et les haricots verts qui se vendent à 200 DA, le poivron 120 à 150 DA, la pomme de terre 75DA/kg, la salade verte à 120DA/kg, consommateurs et commerçants s'accordent sur le même sujet qui revient toujours au manque de production et autres produits d'importation inutiles qui influent négativement sur la production locale. «Il est préférable d'apprendre à pêcher le poisson, que de l'avoir frais», dit le dicton chinois.