Ce qui s'est passé à l'Arba est devenu quelque chose de plus en plus banal, parce que tout simplement, tout le monde est responsable devant cette violence qui continue de pourrir davantage notre sport-roi. Au terme du match qui s'est déroulé avant-hier après-midi au stade Smaïl Makhlouf de l'Arba, entre le RCA et le CRB, rencontre qui entrait dans le cadre de la 14ème journée du Championnat professionnel Mobilis de Ligue 1, les Bleu et Marine se sont finalement imposés chez eux aux dépens du Chabab, sur le score final de 2 à 0. Une défaite du CR Belouizdad, que le coach Français du club belouizdadi, a justifié en des termes très significatifs. Pour cause, tout en reconnaissant que les joueurs d'Ezzerga du RC Arba se sont finalement avérés plus volontaires que le Chabab, Alain Michel a toutefois pointé du doigt les responsables locaux qui ont pris la décision de parquer les supporters belouizdadis dans une tribune des plus précaires, et qui a fini par s'effondrer au cours du match, à la 35ème minute, obligeant ainsi l'arbitre Gherbal à arrêter momentanément les débats. Plus de peur que de mal, heureusement que les quelque 250 supporters belouizdadis que l'on avait pris le risque d'entasser dans une tribune qui tenait miraculeusement auparavant, s'en sont sortis indemnes. Aujourd'hui, il faut donc absolument revenir sur ce qui s'est réellement passé le week-end passé, avant, pendant, et après la rencontre RCA-CRB, d'autant plus que ces deux clubs entretenaient à ce jour, d'excellentes relations. Quelles sont donc les véritables raisons et les causes qui ont malheureusement failli encore, provoquer l'irréparable dans un stade de football, en Algérie, et qui plus est, au cours d'une rencontre de l'élite? Comment se fait-il que des énergumènes, comme il en existe partout aujourd'hui chez nous, continuent de faire parler d'eux tous les week-ends? Ce qui s'est passé à l'Arba, est devenu quelque chose de plus en plus banal, parce que tout simplement, tout le monde est responsable devant cette violence qui continue à pourrir plus chaque jour notre sport-roi national. Certes, au regard de sa position actuelle dans le bas du tableau, le RC Arba se devait à tout prix d'arracher les trois points. Un objectif que le onze d'Ezzerga a finalement atteint samedi passé chez lui, ce qui lui a même permis de rejoindre au classement le CR Belouizdad. Mais ce qui s'est passé en marge de cette rencontre, confirme aujourd'hui pour notre plus grand désarroi, toute cette haine qui prend en otage chaque plus notre football national. Pour preuve, ces très graves incidents qui viennent de se produire à l'Arba, comme si le résultat d'une rencontre décidait de l'avenir de toute une ville, démontrent une fois de plus, avec force, dans quelle atmosphère empreinte toujours de guerre, se déroule un peu partout dans le championnat des Ligues 1 et 2. Un championnat qui n'a strictement rien à voir en réalité avec le véritable professionnalisme, tant chaque week-end, ce sont pratiquement les mêmes scènes de violence qui nous parviennent, et des images condamnables qui ternissent ce championnat que l'on continue de considérer comme professionnel. Quand des stades comme celui de l'Arba ne répondent même pas aux normes de base les plus élémentaires, de quel championnat professionnel peut-on encore parler aujourd'hui, lorsque depuis l'entame de cette saison, le huis clos règne en maître? Pis, que des équipes visiteuses fassent l'objet de menaces, et autres formes de tentatives d'intimidations, relève aujourd'hui de mentalités totalement rétrogrades que beaucoup de dirigeants de clubs, usent et abusent en toute impunité. Non, il ne faut plus se taire aujourd'hui face à tout ce monde qui a véritablement pourri notre sport-roi national. Alors forcément, quand un énième cauchemar, un de plus, entache un match de football comme celui qui s'est déroulé avant-hier à l'Arba, que peut-on réellement espérer aujourd'hui? Rien d'autre malheureusement en réalité, sinon cette même rengaine, et surtout l'éternelle fuite en avant des premiers concernés, souvent à l'origine de cette violence sans fin dans la plupart de nos stades de football, devenus de véritables enceintes de guerre.