Tizi Ouzou n'a pas oublié les Pères Alain Dieulangar, Charles Deckers, Christian Chessel et Jean Chevillard, quatre Pères blancs qui ont marqué les citoyens et familles par leur chaleureuse présence. Les quatre hommes ont été les victimes de la folie meurtrière du terrorisme qui a frappé l'Algérie durant les années 1990. Ils ont été assassinés un certain 27 décembre 1994. Vingt ans après cette tragique fin de ces quatre saints hommes, leurs anciens élèves en particulier et leurs amis en général ont organisé hier vendredi et également aujourd'hui samedi une cérémonie de commémoration de cette date macabre de notre histoire et de celle de l'amitié qui lie les deux confessions musulmane et chrétienne. Les festivités se tiennent à la maison des Pères blancs de la ville des Genêts sise Rue Abderrahmane Arrous. A noter que les cérémonies se tiennent en présence des représentants des pouvoirs publics algériens ainsi que quelques ambassadeurs de pays amis. Les organisateurs annonçaient déjà comme confirmée la présence de l'ambassadeur de Belgique en Algérie. Au programme de la journée d'hier vendredi, des expositions photos sur les personnages et leurs activités culturelles dans la ville de Tizi-Ouzou ainsi que des conférences et des témoignages de leurs élèves qui ont appris, selon les témoignages, les clés de la paix et du savoir. Aujourd'hui, samedi, dans la matinée à 9h, se tiendra donc une cérémonie religieuse à la mémoire des quatre âmes des Pères Alain Dieulangar, Charles Deckers, Christian Chessel et Jean Chevillard. A 10h, les invités et les présents tiendront un rassemblement au niveau de la maison des Pères blancs avant le départ des délégations vers le cimetière chrétien de la ville de Tizi-Ouzou pour une cérémonie de recueillement. Par ailleurs, en mémoire à ces hommes qui ont décidé de dédier leurs vies à la fraternité entre les peuples et les confessions des deux rives, une stèle sera inaugurée dans l'après-midi. Rappelons que les quatre hommes ont choisi l'Algérie à l'Indépendance et ils ont dû refaire le même choix dans des moments plus difficiles. Les quatre ont refusé de céder à la menace des groupes de fous de Dieu qui semaient la peur à travers le pays. A l'instar de Charles Deckers originaire de Belgique arrivé en Algérie en 1955 et qui a enseigné à Tizi-Ouzou et Tademaït, les Pères blancs ont dédié leurs vie pour l'Algérie et les citoyens ne semblent pas oublier cela. Bien au contraire, ces derniers jouissaient et continuent de jouir d'une estime et d'une affection incommensurables de plusieurs générations.