Le secrétaire général du parti, Amar Saâdani, a confirmé que le congrès aura lieu après la révision de la Constitution qui interviendra, selon lui, durant le mois d'avril prochain. Le parti majoritaire n'a pas encore tranché l'échéance de la tenue du 10ème congrès. Prévu durant le premier trimestre en cours, ce rendez-vous risque d'être retardé. «Nous n'avons pas encore décidé de la date de la tenue du congrès», a assuré Rachid Assas, membre du bureau politique. Contacté par nos soins, cet ancien sénateur explique que les choses seront plus claires dans les jours à venir. Si l'ex-parti unique est indécis, ce n'est pas pour rien. Le projet de révision de la Constitution chamboule sérieusement les calculs de la maison FLN. Les dernières déclarations du président de la République, à l'issue du Conseil des ministres, ont sérieusement brouillé les cartes pour le parti. «On pensait que le projet serait révisé au courant de ce mois, mais avec les dernières déclarations du chef de l'Etat, le projet risque de retarder de quelques mois», a affirmé M.Assas. La direction de Saâdani veut se renseigner d'abord sur le projet de révision de la Constitution pour élaborer son agenda. «On voulait attendre d'abord que la Constitution soit révisée pour procéder à la tenue du congrès pour nous permettre d'adapter notre programme aux nouvelles orientations», a expliqué M.Assas en précisant que le congrès est une occasion pour modifier et actualiser le programme du parti. En cas de grands changements dans la Constitution, le FLN, qui est un appareil de l'Etat, est appelé à revoir son mode de fonctionnement. Interpellé sur cette question, en marge du 12ème congrès de l'Ugta, le secrétaire général du parti, Amar Saâdani, a confirmé que le congrès aura lieu après la révision de la Constitution qui interviendra, selon lui, durant le mois d'avril prochain. Ce qui laisse entendre que le congrès aura lieu probablement en mai, soit avec deux mois de retard. Le mandat de l'actuelle direction va prendre fin mars. Le parti n'a pas mis sa machine en marche. La commission nationale de préparation du congrès annoncée officiellement en juin dernier par le SG, ne s'est même pas réunie jusqu'à présent. Ce n'est pas tout, des sous-commissions devaient être installées, mais jusqu'à présent rien n'a été fait. Pourquoi? En plus du projet de la Constitution, la restructuration des instances du parti au niveau de la base a sérieusement retardé les choses. «Nous n'en avons pas encore fini avec la restructuration des mouhafadhas», a affirmé notre interlocuteur. Selon lui, une fois l'opération achevée, la préparation du congrès prendra, en tout et pour tout, deux mois. Avant d'aller au congrès, le secrétaire général a préféré établir son plan de sécurité pour se maintenir à la tête du parti, pour les cinq prochaines années. Sachant qu'il est vivement contesté, Saâdani a pris les devants. Ce qui est sûr, c'est que le congrès ne passera pas inaperçu. Comme à l'accoutumée, les démons risquent de se réveiller à la veille de ce conclave pour imposer le changement. Le clan Belayat ne va pas rater l'occasion de revenir à la charge en réclamant le départ de l'actuel secrétaire général du FLN, Amar Saâdani.