Des inconnus ont, par ailleurs, tiré sur des électeurs à l'est de Caracas Le président Hugo Chavez a remporté, avec 58,25% des voix, le référendum organisé sur son éventuelle révocation, mais l'opposition refuse de valider les résultats, a annoncé hier le Conseil national électoral vénézuélien (CNE). L'opposition a, quant à elle, recueilli 41,74% des voix, soit l'équivalent de 3.576.517 votes, contre 4.991.483 pour le «oui» de l'opposition à l'éviction du chef de l'Etat. Deux des cinq membres du CNE ont annoncé qu'ils refusaient de valider les résultats «car les votes n'ont pas été correctement vérifiés». «On ne peut pas considérer comme officiels les résultats partiels qu'une partie du CNE veut annoncer», a estimé Mme Sobella Mejia, un des deux représentants de l'opposition au sein du CNE. Les Vénézuéliens ont voté massivement dimanche lors d'un référendum sur la révocation du mandat du président Hugo Chavez, contraignant les autorités à repousser à deux reprises l'heure de clôture du scrutin. En effet, les opérations de vote pour le référendum sur la révocation du président vénézuélien Hugo Chavez se poursuivaient hier à 04h05 Gmt, en dépit de l'annonce officielle de fermeture à minuit des bureaux de vote par le Conseil national électoral (CNE). De nombreux habitants de la capitale soulignent qu'ils n'ont jamais connu une telle affluence dans les bureaux de vote. «Nous voulons voter!, Nous voulons voter!», criaient à l'unisson des centaines de Vénézuéliens qui avaient passé dimanche soir plus de dix heures dans une file d'attente à Caracas. Même si l'opération électorale a été émaillée par des incidents, dont la mort d'une jeune électrice, accidentellement atteinte par un soldat, lors d'échauffourées à l'entrée d'un bureau de vote, le referendum a été une réussite politique pour le président Chavez et en même temps une gifle cinglante au président américain. Des inconnus ont, par ailleurs, tiré sur des électeurs à l'est de Caracas, tuant une personne et en blessant dix autres. En outre, même si le scrutin a été supervisé par des observateurs étrangers dont l'ex-président américain, Jimmy Carter, cela n'a pas empêché l'opposition Vénézuéllienne de contester les résultats du referendum. Celle-ci refuse «catégoriquement» de reconnaître la victoire du président Hugo Chavez au référendum sur son éventuelle destitution, en raison de «fraudes électorales», a annoncé hier le porte-parole de l'opposition Henry Ramos Allup. «Nous rejetons catégoriquement les résultats». «Le oui a remporté 59% des voix contre 40,6 pour le non au départ du président Chavez», a-t-il déclaré A noter que le référendum sur l'éventuelle révocation du mandat présidentiel est un processus qu'il a lui-même introduit dans la Constitution bolivarienne adoptée en 1999 avant sa réélection en 2000 avec 56,9% des voix.