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Ihrane aux couleurs amazighes
Publié dans L'Expression le 12 - 01 - 2015

Les responsables de l'association Numidia rappellent par leurs dynamisme et activisme militants que «Yennayer est d'une dimension régionale».
Encore une fois, l'association Numidia d'Oran s'illustre en célébrant publiquement la journée du Nouvel An amazigh qui coïncide avec le 12 janvier. Pour cette année, la célébration de l'année amazighe s'est étalée pendant une semaine donnant, un nouveau look à «l'activisme culturel» tiré, détail par détail, du riche patrimoine historique ancestral.
L'événement est à la fois naturel et original. Il est marqué par la mise en place d'un riche programme reposant essentiellement sur l'intensification des conférences, des représentations théâtrales et des soirées de poésie.
Le programme est ponctué par une dominante exposition des arts culinaires, vestimentaires et autres effets retraçant la célébration, dans le temps, du Nouvel An amazigh, Yennayer. 120 participants, venus de tous les coins du pays, ont pris part à l'exposition dont l'ouverture officielle a été donnée par les partenaires officiels de l'association Numidia, à savoir l'APW, l'APC, la DJS et la direction de la wilaya d'Oran. Dans le même festival, plusieurs dizaines de jeunes ont, encore une fois, immortalisé un autre repère historique célébré à l'occasion de Yennayer par les populations de Béni Senous dans la wilaya de Tlemcen. Il s'agit de «Ayred» (le Lion). Dans ce carnaval, des jeunes, se cachant le visage à l'aide de peaux en cuir, ont sillonné les artères principales de la ville d'Oran.
La rencontre annuelle d'Oran ne porte plus dans ses dimensions la célébration, occasionnellement d'un événement tant celui-ci est plein de symboles hautement vénérés par les populations de l'Afrique du Nord, l'ancienne Numidie. Il est d'abord le symbole de la fertilité et de la productivité, étant donné que les instaurateurs de Yennayer ont bien songé à placer la journée en la baptisant journée de l'entame de l'année agraire.
Les responsables de l'association Numidia, qui se sont ingéniés dans le choix des sujets à débattre, rappellent par leurs dynamisme et activisme militants que «Yennayer est d'une dimension régionale, étant donné qu'il est célébré même au-delà de toutes les frontières». «Yennayer est célébré un peu partout dans les pays de Tamazgha (Afrique du Nord) jusqu'à l'oasis égyptienne de Siwa, région qui a vu la naissance du calendrier berbère après que le roi Chéchong soit monté sur le trône en régnant et instaurant la civilisation amazighe», dira un jeune universitaire. Dans les temps modernes, les populations se référent au retour aux sources qui est une vertu.
Les habitants d'Ihrane (Oran) ne sont pas en reste, notamment depuis que l'association Numidia a apporté une touche particulière en mobilisant tous les moyens pour la célébration publique du Nouvel An amazigh.
«Le Nouvel An constitue une grande part de mon identité, je me demande pourquoi négliger cet événement que tout l'Ouest fête chaque année?» s'est interrogé Elyas, ajoutant que «ma famille et notre voisinage ont, depuis la nuit des temps, célébré cet événement ineffaçable de notre histoire commune.» Sur sa lancée, il a enchaîné, affirmant que «je ne renoncerai pas à une part de mon identité en célébrant chaque année l'avènement du Nouvel An». Cet aveu n'est pas fait pour la consommation locale tant que certaines voix fondamentalistes s'élèvent tristement et vainement en lançant des fetwas radicalistes et extrémistes «interdisant les célébrations lambda». «Quoique Yennayer n'a pas été cité par ces prédicateurs du faux, j'invite tout de même ces faussaires de l'Histoire à aller prêcher ailleurs leurs interdits», dira un professeur d'université ajoutant que «Oran, qui est le carrefour de plusieurs civilisations, tient toujours à Yennayer, en le fêtant pompeusement.»
Les Oranais ne cèdent pas. Pour preuve, Ihrane continue à fêter Yennayer le marquant par leur engouement incessant pour toutes les activités concoctées par l'association Numidia et domiciliées dans plusieurs lieux comme la médiathèque et le théâtre. Ce n'est pas tout. Hier matin, les marchés du centre-ville étaient pleins à craquer.
Des hommes, des femmes, des jeunes et des moins jeunes, affluaient de partout prenant la destination des étals en vue de s'approvisionner en fruits secs et légumes, faisant le bonheur de la popote de la nuit de Yennayer et la gaieté des ménagères dont les produits alimentaires devaient être assaisonnés lors de la préparation du plat céréalier et légumineux local appelé Chercham. La ville a donc pris les couleurs de l'événement de l'amazighité.
L'incontournable rendez-vous a été marqué par la préparation et la consommation publique et collective d'un couscous géant auquel seront invités tous les visiteurs venus de 25 wilayas dont celles de Biskra, Khenchela, Tlemcen, Mostaganem, Boumerdès, Alger, Béjaïa, Bouira, Annaba, Tizi Ouzou, El Bayadh, etc.


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