Alors que l'Assemblée populaire communale d'Azazga fait toujours face à un conflit inextricable, à l'APC de Tizi Nteleta (dans la daira des Ouadhias), quarante kilomètres au sud de Tizi Ouzou, le torchon brûle entre les différents élus au grand dam des citoyens, qui assistent, médusés, à ces bras de fer. Ainsi, au sein de l'APC de Tizi Ntleta, le bras de fer oppose les élus du Rassemblement pour la culture et la démocratie au maire qui est également issu du même parti politique. Les raisons de cette colère sont multiples. Selon les protestataires, qui sont montés au créneau hier, la pomme de discorde résiderait dans le fait que les recrutements dans la commune de Tizi Ntleta et la daira des Ouadhias «se feraient dans l'ambiguité absolue». Ainsi, le maire RCD est désavoué par ses propres coéquipiers du même parti. Si habituellement, les conflits au sein des APC opposent les élus issus de différents partis politiques, on assiste cette fois-ci à un fait presqu'inédit. Le maire est contesté par les propres élus de sa formation politique. Selon donc les élus du RCD qui s'élèvent contre le maire-RCD, ce dernier aurait procédé à des recrutements de citoyens «sans que les règles en la matière ne soient respectées». Et ce serait le critère des accointances qui aurait primé au détriment de celui des qualifications et de l'ancienneté. Il y a lieu de rappeler que cette APC, à majorité RCD, a déjà beaucoup enduré à cause des dissensions qui l'ont déchirée notamment suite au conflit éternel entre les élus du RCD et ceux du FFS. Le conflit au sein de L'APC de Tizi Ntleta est d'autant plus compliqué qu'il oppose trois vice-présidents élus au président d'APC. Les trois vice-présidents en question parlent carrément de recrutements qui auraient été effectués par le maire en «catimini sans qu'ils ne soient ni consultés encore moins informés». Par ailleurs et toujours dans le sillage des conflits qui tenaillent les APC de la wilaya de Tizi Ouzou, la crise au sein de la commune d'Azazga ne cesse de s'exacerber. Loin de connaitre une quelconque esquisse d'épilogue, le bras de fer ne cesse de se corser. Depuis le 16 septembre dernier, le siège de cette APC demeure bloqué par les habitants de cinq villages et ceux du chef-lieu. Il s'agit des citoyens de la ville d'Azazga, Fliki, Ait Bouadha, Hendou et Cherfa Nbahloul.