La crise dans la commune d'Azazga, située à quarante kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, n'est pas près de connaître son épilogue. C'est le moins qu'on puisse dire compte-tenu des nouvelles actions de protestation annoncées par la coordination des comités de village de la région. Pour aujourd'hui, la coordination en question a appelé l'ensemble de la population de la localité à venir massivement prendre part au rassemblement de protestation qui aura lieu à partir de dix heures devant le siège de l'Assemblée populaire communale d'Azazga. Une première action qui sera suivie d'une seconde, mardi prochain. Il s'agira d'une grève générale de tous les commerçants de la ville et de la commune. Par ces deux actions, la coordination des comités de cinq villages d'Azazga entend réaffirmer sa revendication principale, à savoir la dissolution pure et simple de l'actuelle Assemblée populaire communale et le départ du maire. L'APC d'Azazga patauge dans un conflit qui dure depuis le 16 septembre 2014. Depuis cette date, le siège de cette APC est fermé par des citoyens contestataires habitant dans cinq villages de la municipalité. Les initiateurs de ce mouvement sont les délégués des comités de cinq villages, rattachés administrativement à la commune d'Azazga. Il s'agit d'Azazga-ville, Cherfa Nbahloul, Aït Bouda, Hendou et Fliki. Une action de protestation telle que vécue à l'APC d'Azazga est un fait inédit dans la wilaya de Tizi Ouzou compte-tenu d'abord de la durée du blocage du siège de l'APC mais aussi du fait que les deux parties qui se déchirent campent de manière inflexible sur leurs positions respectives. Une lueur d'espoir s'était dessinée avec l'envoi par le wali de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazghi, d'une commission d'enquête composée de dix cadres de la wilaya issus de différentes directions de l'exécutif. La majorité avait alors pensé que le bras de fer allait enfin prendre fin. Mais c'était compter sans la détermination des cinq comités de villages d'aller jusqu'au bout de leur revendication. La commission d'enquête a conclu, sans ambages, qu'il n'y avait absolument pas péril en la demeure et que la gestion de l'APC ne souffrirait d'aucune équivoque. Les conclusions soumises au wali qui conclut que le maire d'Azazga et ses proches collaborateurs sont exempts de tout reproche qui nécessiterait des poursuites judiciaires ou une quelconque dissolution de l'APC. Une attitude qui n'a pas été du goût des cinq comités de villages. Notons enfin que des rumeurs de plus en plus persistantes font état de la possibilité de la venue d'un ministre sur place afin de tenter de mettre un terme à ce conflit qui n'arrange personne.