Au train où vont les choses, cette affaire prendra une autre tournure. Le ressortissant algérien vivant en Espagne, Abdelkrim Beghadali, a été interpellé ce vendredi par les services espagnols. Le concerné, selon le ministère de l'Intérieur ibérique, serait en liaison avec les attentats qui ont secoué la capitale madrilène le 11 mars dernier. Après sa première comparution devant la police, le présumé a été innocenté, puisque aucune preuve n'avait été retenue pour valider sa condamnation. Depuis, Ils demeurait sous surveillance policière et considéré désormais comme étant «potentiellement lié aux attentats du 11 mars et au septième suicidé, toujours non identifié» de Leganès, ce qui a motivé leur interpellation. Au train où vont les choses, l'affaire de l'Algérien Abdelkrim Beghadali va prendre une autre tournure. En effet, la police du royaume ibérique a mis en lumière les nouveaux résultats de son enquête. Ceux-ci certifient, a-t-on appris auprès du ministère espagnol de l'Intérieur, la thèse selon laquelle il y aurait «implication d'Abdelkrim Beghadali dans les attentats du 11 mars à Madrid». L'organisation séparatiste basque (ETA) a été, rappelons-le, sur la liste des accusés. Et voilà que les enquêteurs de la police espagnole démentent l'hypothèse énoncée par l'ex-Premier ministre espagnol, Jozé Maria Aznar. Selon le département de l'Intérieur, des empreintes d'Abdelkrim Beghadali et de son «copain» le Syrien Safwan Sabagh ont été retrouvées dans le domicile de Leganès, à Madrid, où sept autres présumés s'étaient fait sauter à l'explosif le 3 avril, indique-t-on auprès du porte-parole du même ministère. Les deux accusés ont été identifiés grâce à d'autres empreintes découvertes dans le véhicule utilisé par les «terroristes du 11 mars et retrouvé à Leganès». A l'intérieur de la même voiture, deux numéros de téléphone de Sabagh ont été aussi retrouvés, ajoute la source. Les deux accusés devront, selon les propos de José Antonio Alonso, ministre espagnol de l'Intérieur, comparaître dans les tout prochains jours devant le juge Juan del Olmo, principal enquêteur sur les attentats de 11 mars qui, pour rappel, ont fait 191 victimes. Le 20 juin dernier, Rédha Zerrouk, un autre Algérien, avait été arrêté également en Espagne pour un réquisitoire l'incriminant dans les attaques de 11 septembre 2001 contre le World Trad Center. Parmi les chefs d'inculpation retenus aussi contre lui, il sied de citer entre autres le faux et usage de faux. A contrario, certaines instances judiciaires contestent l'implication de Rédha Zerrouk dans les attentats qui ont secoué Madrid le 11 mars 2004. A ce jour, les Algériens d'Espagne ne cessent de subir l'interrogatoire du FBI et de faire l'objet de maintes mises en garde adressées par les autorités espagnoles. Moussa Laouar et Khaled Madani ont été, à titre illustratif, soumis à l'interrogatoire du FBI pour appartenance à un groupe terroriste, falsification de documents et détournement de fonds.