Le tribunal d'Oran sera le théâtre de plusieurs affaires de corruption Le président de l'APC de Mers El Kebir, en compagnie de trois autres élus, ont été placés sous contrôle judiciaire par le juge d'instruction de la première chambre près le tribunal d'Oran. La corruption est devenue un sport routinier dans la wilaya d'Oran. Les mis en cause ne sont autres que des élus locaux du peuple, des maires et autres élus issus des dernières municipales. 50% des 26 communes composant la wilaya d'Oran sont touchées par la corruption. En effet, 13 présidents des Assemblées populaires communales sont poursuivis en justice pour divers chefs d'accusations liés à la corruption comme passation de marchés en violation du Code des marchés, dilapidation et détournement de deniers publics, trafic d'influence, faux et usage de faux, malversations et mauvaise gestion etc. Moins de 30 mois après leur investiture à la tète des municipalités, plusieurs représentants locaux ont été auditionnés, d'autres ont été jugés et condamnés pendant que plusieurs autres ont été administrativement suspendus de leurs fonctions en attendant que la justice tranche dans leurs cas respectifs. Les dernières comparutions en date remontent à la fin de semaine, le maire de Mers El Kebir, en compagnie de trois autres élus, ont été placés sous contrôle judiciaire après qu'ils aient été auditionnés par le juge d'instruction de la premiere chambre prés le tribunal d'Oran. D'autres élus de la même commune seront, eux aussi, entendus demain par le même juge. Le pouvoir local est infecté. En dépit de toutes les mesures contenues dans le nouveau Code communal, aucune force ne semble pouvoir stopper ces «préférés» du peuple dans l'exercice de leur sport préféré: la corruption. Tous les chemins mènent à la corruption! Cette maxime trouve terrain d'application dans la wilaya infestée par tous les maux. Le maire de la commune de Sidi Chahmi est en pleins démêlés avec la justice. Son «mal» repose sur le faux et usage de faux, falsification des documents, conclusion des transactions en transgressant le Code communal et le Code des marchés, malversation et mauvaise gestion des affaires de la municipalité qu'il a gérées jusqu'au jour où il a été éjecté de son poste suite à une décision administrative prise par la wilaya d'Oran. Son retour est tributaire des justiciers qui prouveront incessamment de sa culpabilité sinon de son innocence. La commune de Hassi Bounif, petite localité située à l'entrée Est d'Oran, n'est pas épargnée par la métastase phénoménale de la gangrène de la corruption. Son maire, à l'instar de 12 autres de ses compères des autres localités, a été récemment suspendu de ses fonctions suite à ses démêlés avec la justice. Ce maire est poursuivi pour trafic d'influence, transgression des textes contenus dans le Code des marchés, malversations et mauvaise gestion. Le maire d'El Kerma, commune située au sud d'Oran, est lui aussi en pleine tourmente judiciaire. La machine judiciaire a été actionnée à son encontre suite à un reproche reposant sur la surfacturation et acquisition des outils et autres équipements en bafouant les règles régissant la dotation et la gestion de la commune. Le maire de Béthioua quant à lui a subi le même sort en faisant l'objet de poursuites judiciaires suite à une série de chefs d'inculpation dont le socle repose sur l'octroi des prestations injustifiées, conclusion des transactions douteuses et des marchés suspects, la transgression du Code communal, etc. Ce n'est un secret pour personne. Toute la cité en parle: le mal s'est métastasé un peu partout dans plusieurs localités comme Bousfer. La liste des exemples est longue à énumérer. En plus des maires, d'autres élus de plusieurs communes, font, eux aussi, l'objet de poursuites judiciaires pour divers chefs d'inculpation. Lors des différents rounds de leurs auditions par les services de la police et la gendarmerie, plusieurs mis en cause n'ont rien trouvé de mieux à dire pour s'en «laver les mains» que d'agrémenter leurs dires par «leur ignorance» des lois et des textes, argument qui, selon un juriste, ne peut tenir debout tant le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales n'a pas cessé d'organiser des rencontres et séminaires de formations au profit des élus locaux depuis leur investiture. Les électeurs, qui se sont rendus aux urnes au mois de novembre 2012, regrettent-ils, avoir mal choisi leurs représentants? «Lors de leurs campagnes électorales, ils (élus locaux, Ndlr) nous ont promis des miracles en nous faisant miroiter qu'ils sont meilleurs!» s'exclame t-on à Oran.