La gestion hasardeuse des affaires des communes fait rage Plusieurs autres élus locaux sont eux aussi cités dans des affaires liées à la mauvaise gestion, malversations et de corruption. Après deux années d'investiture à la tête des 26 municipalités composant la wilaya d'Oran, plusieurs municipalités vivent au rythme des coups bas et de peaux de bananes. La gestion hasardeuse des affaires des communes fait rage. Après deux dernières années de gestion, les services de sécurité ont ouvert plusieurs enquêtes ayant abouti à des conclusions agissantes, ponctuées par l'arrestation de certains maires et la suspension de plusieurs autres, en attendant l'achèvement des enquêtes dans lesquelles ils sont cités, ainsi que leur jugement. En tout, 10 P/APC sont concernés par des affaires toutes liées à la mauvaise gestion, malversations et dilapidations des deniers publics. Ces délits sont devenus un simple sport de routine, ces dernières années. Il s'agit des maires de Hassi Bounif, Aïn El Turck, Ben Fréha, El Ançor, El Karma, Sidi Chahmi, Bir El Djir, Hassi Mefsoukh, Bousfer et Bethioua. Plusieurs autres élus locaux sont eux aussi cités dans des affaires liées à la mauvaise gestion, malversations et de corruption. Rien ne va plus. Dans la commune déshéritée de Boutlélis, plusieurs élus viennent de hausser le ton, en dressant un tableau noir sur la gestion de leur municipalité. Idem pour la commune d'Oran, marquée par un climat de zizanie, né depuis la dernière élection de 2012. Son maire, Nouredine Boukhatem, est de plus en plus indésirable, ses pairs le désapprouvent lui, en tant que personne, ainsi que sa gestion qu'ils jugent unilatérale ne se basant aucunement sur l'association du reste des représentants du peuple. D'ailleurs, lors de la dernière session de l'assemblée tenue dans un climat houleux, plusieurs élus ont marqué un fait grave dans les annales de l'APC d'Oran en se retirant des travaux, après que le président se soit opposé catégoriquement quant à l'enrichissement de l'ordre du jour de la rencontre. L'idée de garnir l'ordre du jour de la session a été suggérée par l'un des élus. Les détracteurs de Boukhatem sont allés loin dans leur logique, en passant à l'action récemment. Sur les 51 élus composant l'assemblée locale, 35 représentants ont signé la lettre de retrait de confiance du maire et demandent son renversement. Leur revendication n'a pas abouti tant que le nouveau Code communal donne pleins pouvoirs, au maire même, si ce dernier est honni par ses compères. Seul le wali ou la hiérarchie centrale est en mesure de le déchoir de son poste. Rien ne va plus. La gestion des municipalités est, en dépit des cycles de formations dispensées par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, marquée par la corruption, passe-droits, dénonciations, zizanie et tiraillements des uns contre les autres. La cité va très mal. Cela se passe pendant que les populations locales s'impatientent, quant à la concrétisation des projets promis lors de la campagne électorale. Or, le contraire s'est produit. Le conflit caractérisant plusieurs municipalités n'est pas d'ordre idéologique. Le prix du baril de pétrole est en chute. Les populations ont la peur au ventre tant que plusieurs projets de développement local lancés connaissent des retards flagrants, d'autres, quoiqu'ils aient été inscrits depuis de longues années, ne sont pas encore lancés au grand dam des populations locales. Des élus trimballent à longueur de journées des dossiers et informations à proposer aux hommes des médias, sinon à livrer aux services de sécurité. La ville d'Oran s'est accoutumée à la malédiction du siècle: les effondrements incessants du vieux bâti provoquent l'ire des populations à chacune des catastrophes. Le maire d'Oran ainsi que d'autres élus, APW ou APC, ne peuvent aucunement se mêler de cet épineux dossier, tant que ce dernier est, depuis ces dernières années, du ressort de l'exécutif de wilaya à sa tête l'Opgi et la direction de l'habitat. Ces deux institutions sont guidées par le wali d'Oran. Cela se passe pendant qu'Oran continue à se décomposer. Qui sauvera donc El Bahia de cette décrépitude avancée? «En tout cas pas Boukhatem Noureddine, dont les prérogatives sont limitées à l'embellissement, le nettoiement de la ville, l'animation de temps en temps de quelques spectacles», diront plusieurs élus locaux.