La grève à laquelle a appelé le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest -élargi) a été diversement suivie dans la wilaya de Béjaïa. Au deuxième jour de la grève du Cnapest, c'est la traditionnelle guerre des chiffres entre la tutelle et l'instance syndicale. Nonobstant les déclarations de l'administration et les affirmations du syndicat protestataire, le constat ne souffre d'aucune ambiguïté. Le secteur de l'éducation est sérieusement perturbé dans le secondaire et partiellement secoué dans le primaire et le moyen. En effet, la grève à laquelle a appelé le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest -élargi) a été diversement suivie dans la wilaya de Béjaïa. Si la scolarité des élèves du secondaire est sérieusement perturbée, dans les deux autres paliers, le primaire et le moyen le constat est différent. Plusieurs lycées ont été paralysés et d'autres partiellement. Des établissements relevant du palier moyen ont été relativement touchés par la grève. Le mot d'ordre du Cnapest a été diversement suivi dans le primaire. Selon M.Zenati, coordinateur du Cnapest à Béjaïa «le taux de suivi de la grève est de 81% dans les lycées, 78% dans les collèges et relativement élevé dans le palier primaire où le taux d'adhésion final à la grève n'a pas été encore arrêté au deuxième jour mais qui était de 52%, lors de la première journée. Par contre, selon une source proche de la cellule de communication de la direction de l'éducation de la wilaya de Béjaïa «le mot d'ordre a été partiellement suivi dans tous les établissements de la wilaya, il est relativement considérable dans les lycées et faible au moyen et au primaire», selon notre source qui nous informe que «le taux de suivi dans le secondaire est de 60%, le moyen 22,04% et le primaire 06,88%», ajoute-t-on. Ainsi, au deuxième jour de la grève la situation reste entièrement floue, en matière de prise en charge des revendications du Cnapest-Elargi, qui se résument en «prime de zone, l'application de la médecine du travail, le traitement des dossiers de logement et de la retraite après 25 ans de service». Ce sont là entre autres les revendications du Cnapest en plus de celles de la Coordination syndicale de l'éducation (CSE), dont les revendications sont relatives à l'application de l'effet rétroactif du coût des opérations de réintégration, l'adoption du principe de 10 années pour l'enseignant principal et de 20 ans pour l'enseignant formateur, les enseignants du technique et du secondaire, ainsi que tous les enseignants des différents paliers ayant été promus lors des réintégrations de 2008 et de 2012. Les syndicats de l'éducation exigent de leur tutelle «la réparation des irrégularités du statut particulier de l'éducation, la prise en charge des années de formation dans les écoles supérieures et les années du Service national dans le nombre d'années de la carrière des enseignants pour les départs à la retraite, la promotion automatique au grade supérieur, la régularisation des enseignants en voie d'extinction, la concrétisations des engagements cosignés dans les procès-verbaux lors des discussions antérieures avec la tutelle, entre autres...».