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La moudjahida et le pinceau
IL Y A DIX ANS DISPARAISSAIT AICHA HADDAD
Publié dans L'Expression le 24 - 02 - 2015

Aïcha Haddad (assise en bas) au maquis avec ses frères de la grande lutte
Le 24 février est une date historique pour l'Algérie, mais une date fatidique pour la famille Haddad. Il y a tout juste 10 ans est partie à jamais Aïcha, l'artiste-peintre et plasticienne algérienne, surnommée la «Moudjahida».
Son cheminement artistique s'inscrit tant dans la tradition miniaturiste algérienne, que dans les courants de la peinture occidentale (cubisme, symbolisme et nouveau réalisme) qu'elle découvre au cours de ses voyages. Aïcha Haddad naît à Bordj Bou Arréridj en 1937. Sa vie et son oeuvre sont marquées par l'histoire de sa famille, celle de la tribu des H'Chem de Medjana et les liens chargés d'histoire de cette province du sud de la Kabylie où elle passera son enfance et son adolescence.
En 1954, alors étudiante infirmière et âgée à peine de 17 ans, elle sera l'une des premières femmes à rejoindre les rangs de l'ALN (Armée de Libération nationale).
En 1956, au terme de ses études, elle rejoindra le maquis et participera au Congrès de la Soummam. Elle sera arrêtée par l'armée coloniale puis internée pendant plus de quatre ans. En 1962, à sa libération, elle s'installe à Alger et entame des études d'art dans la classe de Camille Leroy, à la Société des beaux-arts d'Alger. À partir de 1966 et jusqu'en 1988, Aïcha Haddad poursuit une longue carrière dans l'enseignement des arts plastiques au Lycée Omar-Racim d'Alger.
De 1983 à 1988 elle occupe le poste d'inspectrice de l'Education nationale. En 1972, sa première oeuvre présentée dans le cadre d'une exposition collective à l'ex-Galerie des Quatre-Colonnes à Alger et primée au concours de la ville d'Alger, lui ouvre les portes de la notoriété. Parallèlement à sa vocation d'enseignante, elle mène une vie de femme engagée dans le milieu artistique algérien et devient en 1973, membre de l'Union nationale des arts plastiques (Unap) et en 1975, membre de l'Union générale des peintres arabes (Ugpa). C'est aussi le début d'une longue amitié avec la peintre Baya. Entre 1974 et 2002, se succéderont expositions personnelles et collectives tant en Algérie qu'à l'étranger. Au cours de ses voyages et visites de musées, galeries et foires internationales d'art, elle découvrira des modes d'expression multiples et des artistes déterminants pour l'évolution de son art: Gaudi, Tinguely, Niki de Saint Phalle, César, Arman, Peï. La carrière de Aïcha Haddad sera récompensée par de nombreuses distinctions nationales et internationales. En mars 2003, l'Etablissement Art et Culture de la Ville d'Alger institue un Prix portant son nom et destiné à récompenser, annuellement, la meilleure peinture féminine. En hommage à sa carrière et son engagement au service de l'art, une salle du Musée national des Beaux-Arts d'Alger porte aujourd'hui son nom.
Son frère Haddad Saâdane, (presque SDF), qui vit grâce à la générosité et la bonté de Hadja Zakia, se souvient d'elle avec beaucoup d'émotion et de douleur et a tenu à nous montrer des photos de l'artiste au maquis aux côtés du colonel Ouamrane et du médecin de l'ALN, mort en martyr.


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