Le tribunal criminel de Constantine à rendu son verdict hier à l'encontre d'un groupe terroriste composé de sept éléments condamnant les trois accusés principaux à 3 ans de réclusion criminelle. Le juré a jusqu'à une heure très tardive dimanche dernier, statué sur cette affaire qui a suscité l'intérêt de la presse nationale et locale. Les faits remontent selon l'arrêt de renvoi au 4/02/2014 quand les forces de la Gendarmerie nationale déclenchèrent, sur la base de renseignements une enquête en coordination avec le Centre Régional militaire de renseignement de la 5e Région militaire. Selon les informations en possession des services de sécurité un certain B. L recrutait au profit de l'organisation criminelle l'Etat islamique ou Daesh. Les recrues sont prises en charge et expédiées ensuite en Syrie via la Turquie pour rallier Katibet Djund Al Khilafa. Le mis en cause a avoué lors de son interrogatoire avoir séjourné à Rome avec son beau-frère qui répond aux initiales de Y. M. qui a rejoint Daesh plus tard. Après 15 jours il rentre au pays et sera arrêté au niveau de son domicile sis à El Khroub. La perquisition permettra de récupérer d'importantes informations mémorisées dans un PC de micro-ordinateur et des contacts depuis les téléphones portables en sa possession. Il avoue également qu'en 2013 il décida avec deux des accusés M.Y. et H.A de se rendre en Turquie. Quelques jours après il rentre sans M. Y. qui décide finalement de rejoindre le groupe terroriste en Syrie Djund Al Khilafa. Ce mis en cause prend attache avec son acolyte B.L pour lui confier deux numéros appartenant à deux terroristes de Daesh. Il s'agit d'Abou Ayham et Abou Youcef. De son côté, Y.M, qui sera également arrêté, avoue avoir rencontré des chefs terroristes de Daesh à Antakya en Turquie. Ils étaient au nombre de 10 et de différentes nationalités. Lors de l'interrogatoire d'autres noms sont cités entre autres H.A et N.M. Les accusés ont reconnu les faits retenus à leur encontre s'agissant notamment de leur implication dans un mouvement terroriste et apologie au terrorisme et propagande. Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis 15 ans de réclusion à l'encontre des trois accusés principaux, 10 ans pour un quatrième pour non-dénonciation d'un groupe terroriste et 5 ans pour les complices. Après délibération, le jury à prononcé la condamnation à trois ans de prison ferme contre les trois premiers accusé, six mois avec sursis pour trois autres et la relaxe pour l'un d'entre eux.