Le tribunal criminel, prés la cour d'Alger, a condamné avant-hier un technicien supérieur en communication à 4 ans de prison ferme après avoir été reconnu coupable d'appartenance à un groupe terroriste activant à l'étranger. Cette condamnation est intervenue après que le procureur général ait requis à son encontre (l'inculpé) 20 ans de réclusion criminelle pour appartenance et soutien aux groupes terroristes étrangers activant en Irak, et l'Afghanistan. Selon l'arrêt de renvoi du tribunal, le mis en cause recevait l'ordre d'un individu dénommé « Abou el Hakim el Lybie », pour accomplir la mission de recrutement de jeunes algériens volontaires manifestant le désir de se rendre en Irak en Tchétchénie et l'Afghanistan pour combattre au coté des groupes terroristes étrangers. Les faits et les aboutissants de cette affaire ont été révélés avant- hier au tribunal criminel d'Alger, par le mis en cause qui a déclaré à l'audience en rejetant complètement les accusations portées à son encontre qu'il avait travaillé dans une entreprise de communication appartenant à « Orascom télécom » en Syrie, pour être ensuite transféré dans le même cadre de ses responsabilités par la même société en Turquie, et au Ghana. Ce dernier (le prévenu) a déclaré ne jamais été en contact avec « Abd el Hakim el Lybie » ni avec des groupes terroristes, malgré que la présidente du tribunal l'ait confronté à ses premières déclarations lors de son interrogatoire par les services de police judiciaire et le juge d'instruction par lesquelles il a retracé au moindre détail ses pérégrinations en 2001 qui l'avaient conduit en Syrie ou il avait fait la connaissance de plusieurs personnes étrangères de différentes nationalités, pour se convaincre ensuite de l'idée du Djihed.Le mis en cause, lors de ses déclarations, il a avoué qu'il s'est même rendu en Afghanistan à Kaboul ou il a appris l'utilisation des armes militaires, en plus de l'offre qu'il avait reçu « d'Abd el Hakim el Lybie » pour lui faciliter la route vers l'Irak via l'Iran.Quant à la défense de l'accusé, a affirmé dans sa plaidoirie que son client «ne s'est rendu ni en Afghanistan ni en Irak, encore moins en Iran». Il a indiqué que «A. M. était un simple citoyen algérien qui ne trouvant pas de travail dans son pays, a décidé d'opter pour d'autres horizons et qu'il n'a jamais activé pour un quelconque groupe terroriste». Après délibération, le verdict à l'encontre de l'accusé est 4 ans de prison ferme ainsi que 500 000 DA d'amende.