La session sera notamment consacrée à la loi de finances complémentaire. Le président du Conseil de la nation, M.Abdelkader Bensalah, a bien défendu hier la démarche du président de la République concernant la charte pour la paix et la réconciliation nationale. «La charte pour la paix et la réconciliation n'est pas venue du néant ou par coïncidence. Elle a été élaborée après un travail de réflexion et de recherche approfondie mené sur la situation de notre société», a-t-il déclaré lors de la cérémonie d'ouverture des travaux de la seconde session du Sénat. En présence de hauts responsables du gouvernement, en l'occurrence M.Ouyahia, M.Saâdani, M.Belkhadem et M.Soltani, le président du Sénat s'est clairement exprimé pendant un bon moment sur le contenu du projet en question. «C'est le résultat des leçons tirées de la décennie noire», a-t-il dit. Cette stratégie, selon lui, est une continuation du projet de la concorde civile qui vise à instaurer définitivement la paix dans notre pays. A travers ses propos, le président du Sénat voulait répondre aux opposants à la charte qui ne cessent de susciter la polémique autour la démarche du président. En réponse justement aux déclarations des opposants qui disent que le texte est ambigu, Bensalah a affirmé que le président s'est donné la peine d'expliquer, à travers ses déplacements, le contenu de la charte. «Je pense qu'à travers la campagne de sensibilisation menée par le président, il n'est plus question de parler du fond de la charte», a-t-il soutenu tout en essayant de fermer la porte aux opposants. Il poursuivra dans ce sens pour dire que «le président n'a pas marginalisé le Parlement, mais bien au contraire l'organisation d'un référendum respecte la Constitution». Au sujet des organisations non gouvernementales, le président du Sénat a refusé toute intervention de leur part dans les affaires intérieures du pays. «Nous avons dénoncé l'attitude des ONG auparavant et nous continuerons de le faire», a-t-il lancé tout en ajoutant: «Cette fois-ci dites ce que vous voulez, nous sommes conscients et bien informés de ce qui se passe dans notre pays». Il considère cette session très importante du fait qu'elle intervient dans un moment décisif pour l'avenir du pays. Outre le référendum, la session sera consacrée à plusieurs sujets, entre autres le projet de loi de finances complémentaire, la loi sur les codes de wilaya et de commune.