Les incorporés percevront une petite bourse durant leur service. Adopté le 21 mai 2014 par le Conseil des ministres, le projet de loi relatif au Service national; qui réduit sa durée à une année, entre en vigueur le 15 mars courant, et concerne le contingent 2014/2 prévu pour être libéré le 15 septembre prochain en vertu de l'ancien code, a annoncé jeudi, le ministère de la Défense nationale, dans un communiqué. Une durée qui sera considérée comme expérience professionnelle pour les jeunes en quête d'emplois. Ce projet propose également l'inclusion de la durée du Service national dans le calcul des années d'activité pour la retraite future du jeune conscrit. A ce propos, le même communiqué souligne: «Conformément aux dispositions de la nouvelle loi relative au Service national, notamment l'article 76 qui stipule, dans son alinéa 2 que, les modalités de son application sur les militaires du Service national en activité de service à la date de sa publication, sont fixées par voie réglementaire, le ministère de la Défense nationale a promulgué un texte réglementaire sur décision du général de corps d'armée, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, fixant la date du 15 mars 2015 pour la libération du contingent 2014/2, prévu pour être libéré conformément à l'ancien Code le 15 septembre 2015». Ce nouveau dispositif est accueilli avec un grand enthousiasme par des milliers de jeunes. Il prévoit une réintégration des jeunes en poste de travail sans condition après le service, contrairement à l'ancienne loi. Sur le Journal officiel, la loi relative au Service national est composée de pas moins de 77 articles prévoyant une période d'une année sous les drapeaux et stipule dans son article 7 que «tout citoyen ne justifiant pas de sa situation régulière vis-à-vis du Service national ne peut être recruté dans le secteur public ou privé ou exercer une profession ou une activité libérale». Concernant le chapitre de la visite médicale il est stipulé dans l'article 19: «Hormis les cas de force majeure (...), les citoyens qui ne répondent pas à l'ordre de convocation de la sélection médicale, sont déclarés aptes d'office et perdent le droit à la demande de dispense.» Le même texte précise: «Ne peut être accordée aux demandeurs, même après l'incorporation, qui apportent la preuve qu'ils représentent un cas social digne d'intérêt.» Quant aux sursis «ne peut être accordé aux citoyens diplômés s'étant inscrits à des cursus de même niveau ou d'un niveau inférieur». La bonne nouvelle ce sont les garanties pour ceux qui occupent déjà un poste de travail. La loi, en effet, prévoit dans son article 68: «Chaque citoyen passant son Service national et placé auprès de son employeur public ou privé, dans une position dite de Service national, est réintégré immédiatement dans son poste de travail d'origine ou à un poste équivalent, même en surnombre.» Précisant que «l'application de cette réintégration ne peut en aucun cas excéder les six mois». Dans le même texte il est souligné «le temps de Service national est compté pour sa durée effective dans le calcul de l'ancienneté de service exigé pour l'avancement et la retraite». Plus précis encore dans ce volet, le texte indique que le Service national est «considéré comme une période d'expérience professionnelle pour le recrutement». Les incorporés percevront une petite bourse durant leur service. La loi ne garantit pas le travail aux jeunes chômeurs. Beaucoup se retrouveront donc sans poste de travail après le Service national, notamment les universitaires qui sont les plus crédibles au regard de l'Etat pour accomplir leur service.