Ces mesures concernant en particulier aux zones rurales et isolées du pays. «Passer d'une tête bien remplie à une tête bien faite». C'est dans cette formule que le ministre de l'Education a résumé, condensé et expliqué la finalité de la réforme que son département porte à bras-le-corps. Pour ce faire, cette réforme ne s'est pas limitée uniquement au côté pédagogique et à celui des programmes. En effet, d'importantes enveloppes financières ont été réservées dans le cadre de cette réforme pour le transport et les cantines scolaires. Le crédit destiné aux cantines scolaires a été multiplié par 8 en passant de 436 millions de DA en 1999 à 4,1 milliards de DA en 2003. Une enveloppe financière relativement consistante. D'ailleurs, cette augmentation triple le nombre de bénéficiaires des cantines scolaires qui est passé de 600.000 à 1.600.000 élèves. En cinq ans, le parc a été renouvelé à 20 %. L'objectif est de relever le taux des élèves de l'enseignement primaire qui bénéficient des cantines scolaires à raison de 12% en 1999 à 40% en 2003, l'autre objectif est d'atteindre 60 % en 2008. Par ailleurs, le réseau des cantines a été étendu avec la création en 3 ans de près de 1000 cantines qui sont venues s'ajouter aux 6000 déjà existantes. Il faut noter que ces actions touchent particulièrement les zones rurales et celles isolées du sud du pays. Pour ces dernières, il existe même des internats au niveau du premier palier comme c'est le cas au niveau de la wilaya de Tamanrasset. D'autre part, parmi ces mesures destinées à renforcer et à diversifier le soutien à la scolarité, il y a aussi le transport des élèves. Par le passé, cette charge était assurée par les APC. La situation financière des communes, le manque de moyens, la vétusté du parc, ne peut plus prendre en charge ce volet. Les choses sont appelées à évoluer autrement. Des cartes de transport seront établies et délivrées par les wilayas. «Nous avons l'argent et la wilaya peut se charger du dossier en créant des entreprises de transport scolaire en s'associant avec les banques» a préconisé M.Benbouzid. Il a en outre précisé qu'une étude exhaustive est en chantier dans ce domaine. «Elle permettra de cerner tous les problèmes». Le dossier sera remis au gouvernement avant la fin de janvier 2005 afin que la demande soit intégrée dans la prochaine loi de finances. Mais c'est la conférence nationale avec les parents d'élèves, qui va cerner pour le mieux les demandes.