Ligue des Champions oblige, l'ES Sétif affronte dans vingt-quatre heures pour le comptera des huitièmes de finale aller, les Rajaouis de Casablanca, où notre prestigieux représentant en C1, est déjà à pied d'oeuvre. Les Sétifiens qui ont rallié la capitale économique du Maroc au lendemain de leur importante victoire arrachée aux dépens de la JS Kabylie, s'apprêtent à affronter demain un coriace adversaire casablancais qui n'a rien de comparable aux Gambiens du Real de Banjul, dernière victime en date en LDC des actuels superchampions d'Afrique. Il est clair que le derby maghrébin Raja-Entente, prévu demain au stade Mohamed de Casablanca, constituera sans aucun doute le choc de ce second tour aller de la plus prestigieuse compétition africaine des clubs champions. Il n'en demeure pas moins que les Ententistes, ne résident nullement aujourd'hui en terre inconnue, d'autant plus que notre représentant sétifien, a eu par le passé, maintes occasions d'affronter plusieurs clubs marocains, soit en compétition africaine, ou arabe. Toutefois, c'est la première fois que l'Aigle noir va affronter le Raja de Casablanca en Ligue des champions dans un contexte qui s'annonce des plus difficiles. au cours de la rencontre de demain. Il est utile de rappeler que cette première manche intervient au moment où les relations algéro-marocaines ne sont guère reluisantes, tant les autorités du royaume chérifien, n'ont pas cessé de s'en prendre à notre pays. Pour cause, lors de leur séjour en date au Maroc, lequel coïncidait avec une première participation historique en Coupe du monde des clubs, les derniers champions d'Afrique, ont eu droit de la part du public sportif marocain, à un accueil peu sportif. Il n'en demeure pas moins qu'un club de la dimension de l'ES Sétif, fort réputé pour son caractère, est désormais rompu aux joutes africaines et à ses fréquents aléas, s'est déplacé à Casablanca dans la sérénité. Cependant, le coach Madoui a emmené avec lui 20 joueurs, et parmi lesquels ne figurera pas Abdelmalek Ziaya, victime d'une blessure aux adducteurs, sachant pertinemment que le Raja de Casablanca effectue une saison des plus décevantes en championnat. Madoui qui a pris le soin de visionner avec ses joueurs, les deux dernières sorties en date ratées du populaire club rajaoui, qui se sont soldées face au WA Casablanca, puis devant le KA Kenitra, par des matchs nuls, très mal acceptés par les nombreux supporters du Raja, sait parfaitement que la pression se fera sentir demain sur son hôte marocain du jour. Il est vrai que le Raja de Casablanca que l'Algérien Abdelhak Benchikha a drivé quelques semaines au début de cette saison, n'est plus aujourd'hui ce club qui avait atteint la finale de la précédente édition de la Coupe du monde des clubs, remportée à l'époque par le Bayern de Munich. Il n'en demeure pas moins que le Raja de Casablanca, drivé par le coach portugais Romao, constituera sans aucun doute un sérieux écueil dans 24h, à l'occasion d'une première manche que les prestigieux Sétifiens sont toutefois en mesure de bien négocier, et qu'ils préparent en véritables compétiteurs.