img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P150425-14.jpg" alt=""C'est trop cher pour le moment"" / «Il s'agit d'un problème financier, car le coût de cette énergie demeurait très élevé, les programmes seront tracés en fonction des capacités du pays», a précisé M. Yousfi. Les énergies renouvelables: c'est trop cher pour le moment! Voici grosso modo ce qu'a expliqué, jeudi dernier, le ministre de l'Energie aux membres du Sénat. Cette surprenante sortie de Youcef Yousfi ne vient que confirmer les dernières déclarations du P-DG de Sonelgaz, Nouredine Bouterfa qui fait savoir que ce type d'énergie n'était pas sa priorité. «Il s'agit d'un problème financier, car le coût de cette énergie demeurait très élevé, les programmes seront tracés en fonction des capacités du pays», a précisé M.Yousfi qui répondait à une question sur la possibilité de réaliser le programme de production de l'électricité à base des énergies renouvelables. «La production d'un kilowatt d'électricité généré à partir de l'énergie solaire équivaut actuellement au quadruple de la production de la même quantité à partir du gaz», a-t-il souligné sous-entendant que le gaz reste donc la priorité. Néanmoins, il n'écarte pas totalement l'idée de recourir à ce genre d'énergie. Il attend une baisse des coûts de production qui, selon lui, pourront être réalisés à travers la fabrication locale des appareils nécessaires pour la production de ce genre d'énergie. «L'Algérie mise sur la baisse des coûts de production des énergies renouvelables à travers la fabrication des panneaux solaires et des appareils utilisés localement pour la concrétisation de son nouveau programme de développement de ce type d'énergies», a affirmé le ministre de l'Energie. A ce sujet, il a fait savoir que son secteur visait à réaliser le programme sur les énergies renouvelables, adopté récemment par le gouvernement «à travers la baisse des coûts déjà élevés de la production après acquisition de l'expérience et expertise requises et la mobilisation des universités et des programmes de recherche». Le ministre a, dans ce sens, invité les investisseurs à s'orienter vers la fabrication des appareils et panneaux solaires pour contribuer à la réduction de leurs prix, afin de pouvoir générer l'électricité à partir de cette énergie propre, pour un coût avoisinant ou égal à la production de l'électricité à base de gaz. Le programme national de développement des énergies renouvelables basé essentiellement sur l'énergie solaire vise à produire 22.000 mégawatt à l'horizon 2030, ce qui permettra d'augmenter la part d'électricité générée à partir des différents types d'énergies renouvelables à plus de 27% de la production nationale de cette énergie. Le secteur aspire à produire 400 mégawatt d'électricité à base de l'énergie solaire à la fin 2015, avant d'atteindre progressivement 5000 mégawatt en 2020 et 17.000 mégawatt en 2030. Ces quantités permettront, a-t-il poursuivi, de satisfaire les besoins croissants du marché de l'électricité et de garantir près de 120 000 postes d'emploi directs et indirects. L'exécution de ce programme sera accompagnée par des incitations fiscales et un plan de rationalisation de la consommation d'énergie. Projet «Desertec» «Il est inutile de le parachever» Alors que le Premier ministre Abdelmalek Sellal, avait annoncé en grande pompe la relance du projet «Desertec» lors de la visite du Premier ministre portugais le mois de mars dernier, le ministre de l'Energie écarte cette possibilité. Il va même plus loin en estimant qu'il était inutile de parachever ce projet. «Il est inutile de parachever ce projet qui vise à approvisionner l'Europe de 20% de l'électricité consommée par le continent, alors que la majorité de ses pays enregistre un surplus en électricité», a soutenu Youcef Yousfi avec un argumentaire qui tient la route...