A quand l'épilogue de ce procès? Il faut espérer, somme toute, que l'on assiste à un véritable procès où la lumière doit être faite autour d'un dossier chaud. C'est aujourd'hui que les accusés et inculpés de l'affaire de corruption dite «autoroute Est-Ouest» reprend après une «mi-temps» de huit jours suite au retrait du collectif d'avocats, dont trois Algériens, de Medjdoub Chani, l'accusé principal qui sait que si par malheur ces débats sont encore renvoyés à une date ultérieure, il commettrait un acte de forfaiture envers les codétenus dont peut-être certains peuvent être acquittés ou relaxés. A propos d'avocats, pour l'un d'eux, Chani pourrait alors demander au collectif de se constituer auprès du tribunal criminel dont le président a eu froid dans le dos en parcourant certains passages de canards qui ont repris l'échange «brûlant» entre lui et Pfenning du Luxembourg. Mais possédant bien en main le pouvoir discrétionnaire, Tayeb Hellali, le président, peut très bien faire de l'humour, histoire de dégeler l'audience, mais en n'oubliant pas que l'Arabe-Africain-Méditerranéen-musulman qu'il a en face de lui, deux Européens aux us et coutumes diamétralement opposés, et donc, achtung! Il faut espérer, somme toute, que l'on assiste à un véritable procès où la lumière doit être faite autour d'un dossier chaud: la corruption, et non assister à une opérette très mal montée où la comédie dans les interventions prend le pas sur les saynètes dramatiques qui mettent en exergue des accusés dont plusieurs dames en larmes de désespoir, surtout que plusieurs avocats, dont Maître Mahmoud Nouri ainsi que Maîtres Ouali Toufik, Nabil, Djemil Chelgham et autres ont certainement dû regretter que deux de leurs confrères désignés par le bâtonnat pour défendre Chani, lequel avait d'abord donné son accord avant de revenir du côté des «5» qui ne l'avaient pas lâché, mais mis en garde contre l'irrespect des procédures en cours de route, surtout que les cinq défenseurs, dont les deux Européens qui ont échoué dans leur bluff d'intimidation de la justice locale, une justice avec certes, beaucoup d'insuffisances, mais apte à juger les 23 accusés, dont sept sociétés étrangères poursuivies en tant que personnes morales. «Ce procès doit se dérouler dans la sérénité. Il y a quatre accusés, détenus depuis très longtemps. Il ne faut pas que l'on vive de malheureux incidents au risque de voir d'autres renvois et prolonger ainsi la détention de ces chefs de familles», estime une jeune avocate qui aurait aimé voir Maître Aziz Brahimi et Maître Shahrazed Si Labdi rejoindre les cinq avocats de Chani qui aurait ainsi un renfort de poids. Mais nous ignorons pourquoi ces deux confrères ont refusé cette noble mission», dit-elle en battant des cils. Reste maintenant ces «échos» concernant la convocation à la barre de témoins capitaux pour la défense. L'arrêt de renvoi balise la démarche de Tayeb Hellali qui, en magistrat averti, sait que les débordements de cet arrêt ne sont pas tolérés. Suspense donc. Alors, procès ou pas? A demain.