Le congrès du FLN, qui sera précédé par une réunion du comité central le 27 mai, sera porteur de plusieurs nouveautés. Le FLN est autorisé à tenir son Xe congrès les 28, 29 et 30 mai prochain à la Coupole d'Alger, avec un retard de plus de deux mois. Le secrétaire général, Amar Saâdani, qui avait décidé unilatéralement de reporter la date du rendez-vous jusqu'après la révision de la Constitution est finalement revenu à la raison; étant donné qu'aucune date n'est fixée pour la révision de la Loi fondamentale. Quelques confidences au sujet de ce rendez-vous: le congrès du FLN, qui sera précédé par une réunion du comité central le 27 mai, selon M.Saâdani, sera porteur de plusieurs nouveautés. «Il y aura un nouveau FLN après le 30 mai. C'est une nouvelle génération qui va émerger et diriger le parti», indique une source très bien informée, proche de Amar Saâdani. Selon notre source, l'âge des membres du comité central, l'instance souveraine entre deux congrès, sera limité. «Tous les membres du comité central seront âgés de moins de 60 ans mais la majorité de la composante aura un âge inférieur à 50 ans», précise la même source. Ce qui signifie la fin des dinosaures du FLN, qui sont aux commandes depuis l'indépendance du pays en 1962. Même le secrétaire général actuel, installé à la tête du parti après un coup de force et lors d'une session très tendue du comité central, le 29 août 2013, pourra être éjecté du parti. Il est contesté de toutes parts et ne fait aucune unanimité. Après ce congrès, de nombreuses décisions «importantes» seront prises. Il y aura un chamboulement dans le fonctionnement de l'ex-parti unique. Notre source rapporte que les hautes autorités du pays introduiront des changements radicaux après le rendez-vous organique du parti majoritaire. Ainsi, nous confie-t-on, «le congrès sera un véritable coup de starter d'un processus d'instauration d'une deuxième République». Un remaniement profond du gouvernement suivra, probablement juste après la révision de la Constitution, à la prochaine rentrée sociale. Selon certaines sources, la prochaine Constitution édictera que le gouvernement sera issu du parti majoritaire. Ce qui appelle un changement de fond dans la composante gouvernementale actuelle, à caractère technocrate. De nombreux observateurs estiment que l'actuel attelage gouvernemental montre des signes probants de faiblesse, voire même d'un manque de jus et de fraîcheur. Mais pas seulement. En son sein, des ministres sont accusés publiquement de graves affaires de corruption. Un cas sans précédent en Algérie. Il est pour le moins scandaleux que des ministres de la République soient qualifiés de «délinquants» par des acteurs politiques, sans la moindre réaction des autorités.