Comme chaque année et pour ne pas changer, les commerçants profitent du mois de ramadan. pour s'enrichir encore plus, et ce, en augmentant les prix des fruits et légumes. Les citoyens ne savent plus à quel saint se vouer pour faire face à cette hausse. Pour ne pas faillir à une règle non écrite, les marchands des fruits et légumes ont décidé de majorer fortement leurs prix. A travers les marchés du pays c'est la ruée. Les ménagères, notamment, ont failli avoir une crise d'apoplexie devant la fièvre qui s'est emparée du marché. La veille du Ramadan, les légumes affichaient, pour la plupart, des prix acceptables. Lors de ces premiers jours, c'est pratiquement l'enfer. Certes, la pomme de terre a occupé et pour un bon bout de temps une place honorable, avec 45 DA le kg. La tomate, elle, a envie de faire rougir de colère les ménagères en s'affichant «goguenardement» à 70 DA le kg. La courgette, se donne à l'exception des autres mois de l'année des airs avec 65 voir 70 DA le kg. A l'Est du pays où elle n'entre pas tellement dans l'art culinaire, le prix de ce «légume» n'excède pas les 40 DA. La carotte se négociait à 35-40 DA, alors que l'oignon fait pleurer de rage, car avec 25 DA le kg, il est loin derrière les petits pois qui caracolent en tête avec 100 DA le kg. L'artichaut a fait son entrée sur scène avec un certain fracas: pas moins de 80 DA le kg. La laitue, se contentant d'une place moyenne, est affichée à les 40 DA. L'art de la table, il faut demander cela aux ménagères, ne serait rien en cette période, sans les fameux diouls nécessaires à la confection du bourek lesquels sont cédés à 50 DA la douzaine. Encore faut-il se lever de bon matin, pour avoir sa part. Que dire des fines herbes qui commencent, dans certains marchés du pays à disparaître dès les premières heures de la matinée. Il faut, nous confie cette dame de Guelma, «avoir de solides connaissances pour pouvoir mettre la main sur un bouquet!» Le boucher ayant depuis longtemps décidé de «ne plus avoir de clients» n'est pas en reste. Ainsi la viande avec os est affichée à 440 DA et le fameux steak n'est délivré que sur «recommandation médicale» à 540 DA le kg. Le poulet, aussi, a décidé de «suivre le mouvement», avec 200 DA le kg... Faut-il en pleurer ou malgré tout, céder à ses appétits et acheter même en riant jaune? Toute la question est là! Bon Ramadan à tous, tout de même.