Lorsque l'on a été à l'école d'El Moudjahid l'on ne peut que voir son nationalisme exacerbé par les épreuves du destin. Djamel Kaouane, un vieux routier de la presse algérienne, est désormais nommé à la tête de l'Entreprise nationale d'édition et de publicité (Anep). Un poste qui couronne une riche carrière dont une grande partie a eu pour théâtre le quotidien national d'information, El Moudjahid, pour occuper ensuite le poste de directeur de la publication du quotidien Le Temps d'Algérie. Il vient d'être désigné à la tête de l'Anep en remplacement de Ahmed Boucenna, a-t-on appris de source sûre. M.Boucenna a dirigé l'Anep pendant 14 ans. M.Kaouane était rédacteur en chef à El Moudjahid avant d'être nommé, pendant près de six ans, directeur de la publication du Temps d'Algérie, un journal qui est devenu incontournable dans le paysage médiatique national. L'Anep a hérité d'une longue tradition et d'une grande expérience dans l'un des premiers métiers de la communication, à savoir la publicité et l'affichage. Devenue Entreprise nationale de communication, d'édition et de publicité, elle détient le monopole sur la publicité publique et gère un budget de plus de 100 millions d'euros. Les entreprises et les administrations doivent obligatoirement passer par cette agence pour leurs annonces publicitaires sur les médias publics et privés. Disposant d'une infrastructure imposante et d'équipements de production modernes, l'Anep n'a cessé d'élargir son champ d'activité. M.Kaouane a entamé son parcours journalistique au quotidien El Moudjahid au début des années 1980. C'est à la rubrique internationale qui était managée par Ahmed Fattani qu'il a côtoyé des noms comme, Hamid Aberkane, Ali Habib, Mohamed Saidani, Kheireddine Ameyar, Ahmed Halli, Boukhalfa Amazit... El Moudjahid avait alors pour directeur général M.Naït Mazi et M.Mohamed Abderrahmani comme rédacteur en chef. M.Kaouane a vécu avec ses confrères les durs moments de la décennie noire qui a vu les pires atrocités commises contre la nation. Mais lorsque l'on a été à l'école d'El Moudjahid l'on ne peut que voir son nationalisme exacerbé par les épreuves du destin.