La coopération algéro-tunisienne s'est matérialisée par la réalisation de 6 projets d'investissement en partenariat entre 2001 et 2004. Reçu hier par le chef de l'Etat, en présence de hauts responsables de la République, le Premier ministre tunisien, Mohamed El Ghanouchi, a quitté Alger après une visite de deux jours où il a eu à coprésider avec son homologue algérien, Ahmed Ouyahia, les travaux de la 14e session de la haute commission mixte algéro-tunisienne. Débutée mardi en fin d'après-midi, la réunion a été empreinte d'un climat serein que les deux chefs de délégation ont d'ailleurs salué. Ahmed Ouyahia a, à ce propos, insisté sur la détermination des deux pays «à promouvoir leur coopération qui prend de nouvelles dimensions prometteuses pour les deux peuples». Entrant dans le vif du sujet, le chef du gouvernement a tenu à préciser que cette rencontre «est l'occasion d'examiner le processus de coopération entre les deux pays, les projets communs réalisés, le niveau atteint dans la mise en oeuvre des décisions prises et de définir un cadre pour les prochaines étapes». El Ghannouchi s'est félicité de la dynamique caractérisant les relations entre les deux pays, et qui se traduit par «les rencontres et les concertations entre les deux chefs d'Etat et par l'échange intense de visites entre les responsables des deux pays à tous les niveaux». Cela dit, au plan pratique, la coopération algéro-tunisienne s'est matérialisée par la réalisation de 6 projets d'investissement en partenariat entre 2001 et 2004. Huit autres projets d'investissement directs, d'un montant de 457 millions de dollars ont été déclarés. Pour ce qui concerne les échanges commerciaux entre les deux pays, ceux-ci connaissent un certain déséquilibre en faveur de la Tunisie, puisque pour l'année 2003, les exportations algériennes vers ce pays ont rapporté quelque 80,46 millions de dollars, alors que dans le même temps, notre pays a importé pour 91,33 millions de dollars de la Tunisie. Cette tendance se confirme pour le premier semestre 2004, avec des exportations algériennes vers la Tunisie de l'ordre de 36,40 millions de dollars et des importations évaluées à 47,66 millions de dollars. Ces chiffres, quoique loin de refléter la densité des relations politiques entre les deux pays, témoignent néanmoins d'une volonté clairement affirmée de traduire sur le terrain économique l'excellence des relations privilégiées qu'entretiennent les deux nations. Et pour preuve, l'Algérie est actuellement le deuxième partenaire de la Tunisie dans le monde arabe. Un état de fait que le ministre des Affaires maghrébines et africaines, Abdelakder Messahel, estime de nature à être renforcé, notamment à l'occasion de la réunion de la haute commission mixte. Il a souligné à cet effet, qu'il y a «des questions exigeant davantage d'intérêt et d'attention de la part des deux parties». M.Messahel a précisé que «les dossiers de la coopération bilatérale dans les domaines économique, social, de l'enseignement supérieur, du commerce ainsi que les dossier de partenariat entre les deux pays» feront l'objet d'une attention particulière des pouvoirs publics des deux pays. Enfin, il est entendu que la 14e session de la haute commission mixte est un événement majeur dans l'histoire de la coopération entre l'Algérie et la Tunisie. On affirme même que les deux délégations travaillent sur du concret et les résultats de ces consultations périodiques ne tarderont pas à se faire sentir sur le quotidien des deux sociétés.