Ils sont quelque 700.000 étudiants à rejoindre, dès aujourd'hui, l'université dont 200.000 nouveaux bacheliers. Comme chaque année, c'est l'encadrement pédagogique qui taraude l'esprit des responsables de l'enseignement supérieur. Avec un déficit de 12.500 enseignants, les autorités devraient user de tout leur savoir-faire pour parer au problème. Si dans un premier temps, le ministre de l'Enseignement supérieur a annoncé que 600 professeurs de rang doctoral vont être recrutés, il n'en demeure pas moins que l'écart est immense, sachant que pas moins de 35.000 professeurs algériens, tous grades confondus, ont quitté le pays pour l'étranger. D'ici à l'horizon 2008, l'université doit recruter encore près de 43.300 enseignants. C'est dire tout le dilemme auquel sont confrontés les responsables concernés pour éviter toute perturbation au sein des universités algériennes. Actuellement, il faut savoir que le nombre d'enseignants universitaires permanents, toutes spécialités confondues, est de l'ordre de 23 205 encadreurs dont 3442 de rang magistral, 2043 maîtres de conférences et 9077 maîtres de conférences chargés de cours. A cet effet, il s'avère que le déficit en professeurs et maîtres de conférences s'élève à 5800 enseignants. D'après les spécialistes, l'un des facteurs à l'origine de ce déficit est dû au processus de progression des étudiants en post-graduation et dont la plupart ne poursuivent pas leurs études. Ainsi, pour parer au plus urgent, le ministre de l'Enseignement supérieur, M.Rachid Harraoubia, fait appel à des professeurs étrangers originaires en majorité d'Europe, des Etats-Unis et du Moyen-Orient. Cela pour ce qui est de l'encadrement pédagogique. Mais le premier responsable du secteur de l'enseignement supérieur doit également faire face à la colère qui gronde au sein des nouveaux bacheliers. En effet, parmi les 20.000 recours introduits par les nouveaux bacheliers, seuls 2000 ont été acceptés, soit 2%. Nombre de ces nouveaux bacheliers ont clairement affiché leur mécontentement après s'être vu orienter vers des filières qu'ils jugent inadéquates avec leur choix, pourtant exprimé noir sur blanc lors de l'opération de dépôt des recours, qui s'est déroulée du 23 au 31 août dernier. Sur un autre chapitre, un autre problème revient cycliquement et qui affecte directement la vie des étudiants. Il s'agit bien évidemment de l'Office national des oeuvres universitaires (Onou).