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Solitude, rythme et voyage
EXILS DE TONY GATLIF
Publié dans L'Expression le 03 - 10 - 2004

D'origine algérienne, le réalisateur, via ses personnages, remonte le courant pour retourner dans sa terre...
Un jour, Zano propose cette idée un peu folle à sa campagne Naïma : traverser la France et l'Espagne pour rejoindre Alger et connaître, enfin, la terre qu'ont dû fuir leurs parents autrefois. Presque par défi avec la musique comme seul bagage, ces deux enfants de l'exil se lancent sur la route. Epris de liberté, ils se laissent un temps griser par la sensualité de l'Andalousie avant de se décider à franchir la Méditerranée. D'une rencontre à l'autre, d'un rythme techno à un air de flamenco, Zano et Naïma refont à rebours, le chemin de l'exil. Avec au bout du voyage, la promesse d'une reconquête d'eux-mêmes. C'est ainsi qu'est résumée l'histoire du film l'Exils. Naïma, la jeune beurette nympho, est tourné par Lubna Azabal et Zano, le fils du pied-noir, orphelin, est campé par Romain Duris. Réalisé par Tony Gatlif d'origine algérienne et connu pour ses films sur les gitans, le film Exils traite d'aventure et de solitude. Si la plupart des Algériens partent en Europe à la recherche de paix et de moyens financiers à même de connaître une vie meilleure, c'est l'inverse qui se passe dans ce film. Les deux jeunes gens quittent l'Europe, désorientés, à la recherche d'eux-mêmes dans ses terres d'Afrique nourries de musicalité. L'appel des racines et du large est la clef qui leur permettra de s'accomplir, d'aller au fond des choses, de s'explorer.
A l'image de cette scène de transe qui dure dix minutes, en plan-séquence sur des rythmes rougis. Le voyage mêlant musique à la découverte ne sera pas sans écueil et fera voir à nos deux jeunes antagonistes de toutes les couleurs. La pauvreté que dénotent les HLM parisiens ou ces bas-fonds des bars de Séville, sont autant d'expérience pour ces deux écorchés vifs. Prix de la mise en scène à Cannes 2004, Exils est produit par Princes Films. Sa musique est aussi signée Tony Gatlif. Après Viva Laldjérie de Nadir Moknèche, Lubna Aazab signe ici un nouveau film au goût sombre et rebelle à la fois. Le genre de personnage qui cherche sa place pour s'épanouir et vivre tout simplement.
Gitan d'origine andalouse, Michel Dahmani est né en 1948 à Alger où il a découvert le cinéma sur un drap tendu au fond d'une salle de classe.
Grâce à son instituteur, un militant communiste passionné de cinéma, le futur Tony Gatlif découvre les films de Vigo, Renoir, Ford et Chaplin. Aujourd'hui, réalisateur, acteur, scénariste et producteur, auteur d'une quinzaine de films, Tony Gatlif, s'est en particulier illustré avec Les princes (1982), Latcho Drom (1993) et Gadjo Dilo (Léopard d'argent 1998 à Locarno et prix des Amériques à Montréal), un triptyque mêlant fiction et documentaire à travers lequel le cinéaste dit avoir voulu rendre hommage au peuple tzigan en contribuant à lui construire une mémoire. Lors de la projection à Cannes, le cinéaste a tenu à préciser: «Je n'ai pas eu la prétention de faire un film sur l'Algérie, car je ne connais pas ce pays. J'ai fait un film sur les enfants d'exilés à la recherche de leurs origines». Tony Gatlif confiait également que: «Le film n'est pas né d'une idée, mais du désir de me pencher sur mes propres cicatrices. Il m'a fallu 43 ans pour retourner sur la terre de mon enfance, l'Algérie, 7000 kilomètres sur la route, en train, en voiture, en bateau, à pied et 55 000 mètres de pellicule».


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