Tout peut être réalisé avec de la volonté, y compris les choses qui paraissent impossibles. L'histoire de Sbaâ Fatna, 72 ans, native de Hassi Bahbah (Djelfa), est l'illustration parfaite de la volonté de fer de cette septuagénaire qui a réussi à gagner son pari contre l'illettrisme et s'apprête, aujourd'hui, à ouvrir une autre porte devant la mener directement vers les bancs de l'université. Au premier jour des épreuves du baccalauréat, cette candidate particulière, caresse le rêve cher à beaucoup de jeunes candidats, de décrocher le fameux sésame qui ouvre les portes de l'université. Fatna a grand espoir que son rêve se concrétise enfin après de laborieuses années passées à décoder les mystères de la langue, elle qui n'a jamais mis les pieds dans une école. Son objectif, décrocher le bac pour pouvoir s'inscrire en sciences islamiques et poursuivre sa quête du savoir. Sa participation au bac est une sorte de «compétition» vis-à-vis de candidats qui ont l'âge de ces petits-fils ou petites-filles. Le cas notamment de l'une de ces nièces, inscrite au même centre d'examen qu'elle. Fatna avait intégré, pour rappel, les classes d'alphabétisation durant la saison scolaire 2007-2008, et réussi, en l'espace de quelques années à franchir une première barrière, puis une seconde, jusqu'au jour où elle s'est portée candidate au baccalauréat.