«Ce n'est que par la mobilisation de nos efforts que nous serons en mesure de faire accélérer le processus de décolonisation du Sahara occidental.» Ça suffit! Plus de quarante années ont passé sans que la dernière colonie d'Afrique n'ait été libérée. Il est temps de mettre le paquet pour bouter le Maroc hors du Sahara occidental. Pour que la justice et la légalité internationale puissent triompher. Pour que le peuple sahraoui arrête de subir les «affres d'un colonialisme d'un autre âge», selon la formule consacrée par Abdelmalek Sellal. «Je voudrais enfin, évoquer le dernier cas de décolonisation en Afrique, à savoir le territoire du Sahara occidental, qui continue de subir les affres d'un colonialisme d'un autre âge. En dépit des efforts déployés par notre organisation, la décolonisation de l'Afrique demeure inachevée», a noté lors de son allocution le représentant du président de la République Abdelaziz Bouteflika. L'Union africaine doit redoubler d'efforts et maintenir la pression pour que le peuple sahraoui puisse exercer son droit à l'indépendance. «Ce n'est que par la mobilisation de nos efforts que nous serons en mesure de faire accélérer le processus de décolonisation du Sahara occidental», a indiqué le Premier ministre lors de l'ouverture de la 25e session ordinaire du sommet de l'UA. Cette situation, «qui ne peut perdurer davantage, a conduit le Conseil de paix et de sécurité de l'UA à tenir, le 27 mars 2015, un débat 'historique, premier du genre'', sur le Sahara occidental» a rappelé M. Sellal. Qu'a-t-il décidé? Il «a réitéré à l'unanimité la position de principe de l'UA sur le nécessaire exercice par le peuple du Sahara occidental de son droit à l'autodétermination et en exhortant l'ONU à tout mettre en oeuvre pour hâter le processus de décolonisation» a souligné le Premier ministre qui a salué le Conseil de paix et de sécurité pour avoir réactivé le Comité ad hoc des chefs d'Etat et de gouvernement sur le conflit du Sahara occidental. «Nos encouragements vont aussi à la présidente de la Commission de l'UA, Dr Dlamini-Zuma, qui a insisté dans sa lettre adressée en mars 2015, au secrétaire général de l'ONU, sur la nécessité d'élargir le mandat de la Minurso à la question des droits de l'homme», a ajouté le représentant du chef de l'Etat. Il faut rappeler que l'ex-chef de la diplomatie sud-africaine (1999 à 2009) avait fait une vibrante et émouvante déclaration, au sujet de la cause sahraouie, lors de la cérémonie de la célébration du 52ème anniversaire de la fondation de l'Organisation de l'unité africaine (OUA). «Il reste une tâche à accomplir, parce que la mission émancipatrice de l'OUA (rebaptisée UA, Ndlr) a été accomplie à l'exception de la région du Sahara occidental», avait déploré Nkosazana Dlamini-Zuma. «C'est le dernier avant-poste de l'occupation coloniale en Afrique, qui doit être démantelé dans l'accomplissement de la vision des pères fondateurs, à lutter pour une Afrique pleinement indépendante et souveraine», avait ajouté à cette occasion Robert Mugabe, président du Zimbabwe et président en exercice de l'Union africaine.