Le siège du FLN «Je vais réunir aujourd'hui les membres du bureau politique pour discuter de la date de la tenue de la réunion du comité central», a déclaré hier M. Belayat à L'Expression. Fini la période de trêve. La maison FLN va renouer avec ses ennuis. L'après-élection présidentielle s'annonce mouvementée. Le secrétaire général, Amar Saâdani, sera de nouveau contesté par ses opposants. L'ex- coordinateur du bureau national, Abderahmane Belayat, va reprendre les choses en main. «Je vais réunir aujourd'hui les membres du bureau politique pour discuter de la date de la tenue de la réunion du comité central», a déclaré hier M.Belayat à L'Expression. Ce responsable explique qu'il n'a jamais renoncé à cette affaire. «Nous avons été réalistes en tenant compte de l'élection présidentielle pour montrer que nous ne sommes pas des perturbateurs», a-t-il affirmé, tout en réitérant sa détermination de tenir la réunion du comité central. «Il y aura un seul point à l'ordre du jour, à savoir mettre fin à la période de vacance et élire un secrétaire général à la tête du parti», a-t-il tranché tout en refusant de reconnaître le statut de l'actuel locataire du siège du FLN. Notre interlocuteur rappelle que la demande est toujours en cours au niveau de la wilaya d'Alger. «Nous n'avons pas eu de réponse jusqu'au jour d'aujourd'hui», a-t-il attesté. Très sûr de lui, M.Belayat dit que le dossier présenté est complet et que le règlement du parti lui octroie le droit de convoquer une réunion du comité central. «Nous avons plus de 257 membres du comité central qui demandent la tenue du comité central», a-t-il avancé. En cas de refus de l'administration d'autoriser la tenue du comité central, M. Belayat persiste et signe qu'il ne va pas se taire. «Dans ce cas de figure, il s'agira d'une décision illégale», a-t-il estimé. M.Belayat persiste et signe qu'il ne renoncera jamais à la tenue du comité central pour remettre le parti sur le bon chemin. La hache de guerre est loin d'être enterrée au FLN. Suspendu le temps d'une élection, le conflit entre les redresseurs et la direction actuelle du parti va étaler de nouveau son linge sale sur les colonnes de la presse. Le départ de Saâdani de la tête du parti est une question imminente après l'élection présidentielle. «Vu ses attaques contre l'institution militaire, son départ n'est qu'une question de temps», affirme une source proche du parti. Cela dépendra de la décision de l'administration. Si elle donne son feu vert pour la tenue du comité central, cela traduirait de facto que le patron du FLN est appelé à rendre le tablier. Il y a lieu de rappeler que depuis la désignation de Amar Saâdani à la tête du parti le 29 août dernier, le fossé s'est élargi au sein du parti majoritaire entre les partisans et les opposants. Ces derniers crient à un hold-up et dénoncent une violation du règlement intérieur du parti. Pour déchoir Saâdani, les redresseurs ont déposé le 28 janvier la demande de réunion du comité central pour élire un nouveau patron du FLN. Les initiateurs de la fronde contre Saâdani, qui lui dénient la légitimité et la légalité de son poste, restent optimistes quant à la réponse du département de l'intérieur, mais n'avancent aucune date de la tenue de la réunion du CC qui devrait destituer Saâdani.