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"La violence fait partie de notre quotidien"
AVIS DE PSYCHOLOGUES
Publié dans L'Expression le 05 - 07 - 2015

Le mois du Ramadhan clôt sa deuxième semaine. Depuis le début de ce mois sacré, on a tout vu comme à l'accoutumée. Les comportements des gens qui changent. On ne le constate pas seulement au niveau des habitudes alimentaires, mais également sur le plan psychologique.
L'Algérien comme par enchantement a des gestes et des comportements qu'on ne lui connaissait pas durant les autres mois de l'année. Il est à la fois stressé, agité, violent et surtout partisan du moindre effort. Les sociologues et les psychologues tentent d'expliquer ce phénomène et s'arrangent tous pour dire qu'il fait partie de la société algérienne et qu'il s'accentue plus durant le mois sacré et pour plusieurs raisons. En effet, le phénomène trouve sa raison d'être dans la société elle-même comme l'expliquent certains psychologues. «La violence fait partie du quotidien des Algériens» estime le professeur Mokrani, précisant que celle-ci «s'illustre tant sur le plan verbal que comportemental». «La violence n'est pas propre au mois sacré», pense Salim, un jeune étudiant qui fait des changements du comportement des Algériens durant le Ramadhan le sujet de son mémoire. «La violence verbale ou physique ne fait que s'accentuer pendant le mois sacré aidée en cela par le changement des habitudes alimentaires». Plus précis notre interlocuteur ajoute: «On n'a pas forcément le même comportement quand on a le ventre vide ou plein.» Pour lui, «l'agitation et les comportements violents singularisent l'individu, qu'il soit homme ou femme, durant la journée, le soir venu, c'est-à-dire après le ftour, l'individu se métamorphose et devient une toute autre personne, plus gaie, encline à la discussion et aux palabres plus joyeuses». Nabil un autre psychologue abonde dans le même sens. A la différence des autres citoyens du monde, l'Algérien se comporte de la même manière qu'il soit chez lui ou dehors. Normalement, les actions et les réactions de l'individu varient en fonction de l'endroit où l'on est. On se donne plus de liberté chez soi et on observe de la retenue lorsqu'on est en public, chez nous les comportements sont les mêmes partout. Lorsqu'un Algérien s'énerve il le fait sans prendre gare à l'entourage immédiat, d'où les obscénités, les insultes et les gestes désobligeants, «la méchanceté gratuite et l'insolence», autant de défauts qui illustrent la situation de déséquilibre née pour l'essentiel des habitudes acquises aussi bien dans les foyers familiaux qu'au sein de l'école et la rue. La violence est le maître mot, l'Algérien est élevé dans un environnement fait de violence de stress, et d'angoisse.
Le mois sacré se singularise certes par tous ces méfaits, qui sont loin d'être nouveaux chez l'individu algérien, mais qui sont plus ressentis durant le mois sacré. D'autres spécialistes expliquent ce comportement par des manques auxquels le corps et l'esprit étaient habitués pendant les onze mois de l'année. La dépendance à la cigarette, le café pour ne citer que ceux-là, engendre la nervosité et la violence chez les Algériens. «Ces deux substances provoquent chez l'individu l'absence du self-contrôle», ajoute notre interlocuteur, qui va jusqu'à comparer la situation à celle d'un drogué, qui est en période de manque, perd le contrôle de soi et agit comme un individu qui ne réfléchit pas.
De nombreux sociologues évoquent également les périodes noires qu'a connues le pays. Le terrorisme, les manifestations de rue aux relents de hogra, les programmes de télévision souvent violents font que tous ces comportements anormaux se banalisent chez l'individu, qui finit par croire que s'énerver, gesticuler et devenir grossier relèvent d'un comportement normal.


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