De nouveaux chantiers attendent Benghebrit Le dispositif désuet de contrôle et de lutte contre la fraude sera actualisé. Programmée pour la fin du mois de juillet, une réunion regroupant l'ensemble de la famille de l'Education nationale, devra préparer une série de propositions afin d'améliorer la qualité de l'enseignement secondaire et le rendement pédagogique des élèves. L'autre but visé, est de mieux prévenir l'ingéniosité des candidats au baccalauréat qui ont désormais accès aux nouvelles technologies de communication qui rendent obsolète toute mesure de fouille ou de surveillance quant aux éventuelles fraudes. A cet effet, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a annoncé l'installation d'une commission chargée d'élaborer une véritable «contre-attaque» visant les méthodes sophistiquées usitées par les fraudeurs aux différents examens. Des mesures «fermes» ont été ainsi annoncées pour l'année prochaine par la ministre, en prévision du baccalauréat 2016, pour faire face à ces méthodes, notamment après l'exclusion des salles d'examen de pas moins de 61 candidats fraudeurs. Parmi ces mesures, l'on retiendra l'installation technologique de «brouilleurs» au niveau des centres d'examens. La conférence de fin juillet, qui sera présidée par la ministre Benghebrit, devra également examiner la question des cours privés ainsi que les résultats des concertations régionales de l'année scolaire écoulée à ce sujet. Figurent aussi au menu de cette rencontre nationale, le recul en termes de résultats à l'épreuve du bac durant les trois dernières années qui restent en deçà des objectifs tracés par le ministère de l'Education nationale qui ambitionne un taux de réussite «de plus de 70%» comme inscrit dans la loi d'orientation du secteur lequel doit être caractérisé par le professionnalisme de la gestion des établissements scolaires et surtout du métier d'enseignant. Ce sont là, estime la responsable de ce département stratégique, et non moins sensible, les conditions «sine qua non» pour améliorer le système éducatif national et le taux de réussite au bac. A l'entendre, il est essentiel d'améliorer le contenu des programmes, le système d'évaluation et le pilotage au niveau des établissements scolaires. Les autres points soulignés par Benghebrit sont la réduction du taux «important» de redoublement et celui des déperditions scolaires. Il faut, a-t-elle dit, réussir un réel «saut qualitatif», après recensement des points difficiles, qui soit à la hauteur des investissements de l'Etat dans l'Education nationale. La même responsable a par ailleurs indiqué que des «ateliers» de travail seront mis en place lors de cette conférence pour étudier la réorganisation des examens à l'échelle nationale. Sera également étudiée la réorganisation des examens nationaux par la tenue notamment d'épreuves anticipées pour certaines filières telles que l'éducation physique et la révision de l'année scolaire a encore indiqué la ministre Benghebrit.