«... Sécheresse, désertification, inondations, élévation de la température et du niveau de la mer...sont autant de phénomènes vécus par l'Algérie qui témoignent de notre vulnérabilité face aux changements climatiques...» c'est en évoquant ces calamités plus que menaçantes, que le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement (Mree), Abdelouaheb Nouri, a installé hier matin le Comité national du climat (CNC). Ce comité interministériel, composé de représentants de huit départements dont le Conseil national économique et social (Cnes), souligne la responsabilité intersectorielle dans la conduite de cette tâche combien importante pour la survie de la planète. Dans son allocution, Nouri a averti que «si l'augmentation de la température n'est pas contenue à moins de 2° Celsius à l'horizon 2100, nous irons à notre perte...». Soulignant la vulnérabilité de l'Algérie relevée dans le cinquième rapport d'évaluation de l'ONU sur l'évolution du climat, il dira que l'année 2015 constitue une année charnière dans le dossier des changements climatiques et la 21ème Conférence de Paris de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques devra aboutir à un accord climatique après plus d'une décennie de tractations. Le CNC aura, entres autres missions, à proposer toutes les mesures qu'il jugera nécessaires pour assurer la mise en oeuvre des engagements contractés par l'Algérie au titre de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques. L'une des autres missions consiste également à établir des rapports détaillés et de manière périodique sur l'avancement des travaux. La mise en place du CNC coïncide avec la dernière étape avant la 21ème Conférence des parties sur les changements climatiques et à ce titre le CNC aura à préparer la participation de l'Algérie à cette importante conférence à laquelle le gouvernement attache un intérêt particulier en lui ayant consacré le 7 juillet une réunion spéciale du Conseil interministériel dédié aux changements climatiques. Les membres du CNC seront incessamment instruits de la la date et l'ordre du jour de sa première réunion. Nouri a rappelé que cette contribution devrait être remise avant le 15 septembre prochain, délai de rigueur fixé par le Premier ministre Abdelmalek Sellal lors du Conseil interministériel du 7 juillet 2015. Il y a lieu de savoir que les énergies fossiles et notamment du charbon, dont la combustion génère à elle seule 43% des émissions mondiales de CO2 générées par le monde industrialisé. Il va sans dire que ce sont précisément les pays les plus pauvres qui souffrent des changements climatiques dans le monde. La COP constitue l'organe suprême de la convention. Elle se réunit chaque année et prend à l'unanimité ou par consensus des décisions pour respecter les objectifs de lutte contre les changements climatiques. La réunion de Paris (France) en décembre, sera la 21e édition d'où son nom «COP21». Réunie du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris, elle est censée aboutir à un premier accord universel permettant de lutter contre le réchauffement climatique et d'accélérer la transition vers des sociétés et des économies résilientes et sobres en carbone. Une feuille de route a été présentée lors de la dernière assemblée plénière de la Ccnucc (Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques) réunie en juin à Bonn (Allemagne) sous la présidence de l'Algérien Ahmed Djoghlaf et l'Américain Daniel Reifsnyder.