Le ministère de l'Education nationale ambitionne un taux de réussite «de plus de 70%» La ministre de l'Education va rencontrer ce matin la presse pour présenter les grands axes de sa conférence d'évaluation des réformes prévue samedi et dimanche prochains, mais aussi pour faire le bilan d'une année scolaire difficile. Pas de vacances pour Benghebrit! Après avoir surmonté les épreuves du bac, du BEM et une année scolaire difficile, la ministre de l'Education nationale descend dans l'aréne pour y «affronter» les questions de la presse nationale. En effet, Nouria Benghebrit va animer ce matin au siége de son ministère une conférence de presse. Le sujet principal sera bien sûr la présentation des grands axes de sa conférence d'évaluation des réformes prévue samedi et dimanche prochains. Mais pas seulement, la ministre va profiter pour faire le bilan d'une année scolaire difficile marquée par des grèves à répétition et des fraudes et erreurs dans l'examen du baccalauréat, mais tout de même couronné par un bon taux de réussite à ce même examen national. Pour revenir à la conférence de samedi, Nouria Benghebrit qui a commencé à évaluer les réformes de ses prédécesseurs en janvier dernier va faire de cette conférence une sorte d'audit. Les équipes qui en ont la charge doivent faire le point sur les avantages et les faiblesses enregistrées au niveau du 3e palier de l'Education nationale depuis que la réforme est en vigueur, il y a de cela une dizaine d'années. Ces équipes sont en train d'examiner aussi bien les programmes que les conditions de leur enseignement dans les établissements scolaires du pays. Elles décideront ensuite des changements à apporter en vue de rendre l'enseignement pour ces paliers devant mener aux études supérieures le plus pertinent et le plus adapté possible aux nouvelles réalités du pays et ses nouveaux besoins. Cette conférence nationale a été précédée par une première étape d'évaluation qui s'est achevée à la fin du mois de janvier dernier, avant d'être suivie de rencontres régionales au mois de mars dernier. Les équipes chargées de l'évaluation des réformes ont travaillé sur trois axes principaux: le contenu des programmes, la pédagogie et la didactique, ainsi que la double question de la formation des enseignants et de l'orientation des élèves. Les deux jours de cette conférence devraient donc permettre enfin à Madame Benghebrit de mettre sa touche dans l'éducation nationale, plus d'un an après avoir pris la tête de ce secteur stratégique. Cette réunion devrait ainsi «accoucher» du nouveau modèle de notre Education nationale avec une série de propositions qui doivent améliorer la qualité de l'enseignement secondaire et le rendement pédagogique des élèves. Des «ateliers» de travail seront mis en place lors de cette conférence pour étudier la réorganisation des examens à l'échelle nationale. Sera également étudiée la réorganisation des examens nationaux par la tenue notamment d'épreuves anticipées pour certaines filières telles que l'éducation physique et la révision de l'année scolaire. Figure aussi au menu de cette rencontre nationale, le recul en termes de résultats à l'épreuve du bac durant les trois dernières années qui restent en deçà des objectifs tracés par le ministère de l'Education nationale qui ambitionne un taux de réussite «de plus de 70%» comme inscrit dans la loi d'orientation du secteur lequel doit être caractérisé par le professionnalisme de la gestion des établissements scolaires et surtout du métier d'enseignant. Ce sont là, estime la responsable de ce département stratégique, et non moins sensible, les conditions «sine qua non» pour améliorer le système éducatif national et le taux de réussite au bac. A l'entendre, il est essentiel d'améliorer le contenu des programmes, le système d'évaluation et le pilotage au niveau des établissements scolaires. L'autre but visé dans ces deux longs jours de débat, est de mieux prévenir l'ingéniosité des candidats au baccalauréat qui ont désormais accès aux nouvelles technologies de communication qui rendent obsolète toute mesure de fouille ou de surveillance quant aux éventuelles fraudes. A cet effet, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a annoncé l'installation d'une commission chargée d'élaborer une véritable «contre-attaque» visant les méthodes sophistiquées usitées par les fraudeurs aux différents examens. Des mesures «fermes» ont été ainsi annoncées pour l'année prochaine par la ministre, en prévision du baccalauréat 2016, pour faire face à ces méthodes, notamment après l'exclusion des salles d'examen de pas moins de 61 candidats fraudeurs. Cette conférence d'évaluation des réformes sera donc d'une importance capitale pour la ministre. L'ère Benghebrit commencera juste après...