A l'issue d'une tournée au Moyen-Orient, l'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, s'est rendu jeudi à Damas, où il a rencontré de hauts responsables gouvernementaux pour discuter des efforts destinés à trouver une solution politique à la crise qui ravage le pays. Selon une déclaration publiée par un porte-parole de l'ONU à Genève, M. de Mistura a discuté avec le vice-Premier ministre et Ministre des affaires étrangères, Walid Mouallem, et avec le vice-ministre des affaires étrangères, Faisal Mekdad, des conclusions préliminaires de la récente série de consultations facilitées par l'ONU à Genève et du débat au Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation en Syrie prévu le 29 juillet à New York. «La réunion a porté sur la façon de maintenir la dynamique destinée à trouver une solution politique au conflit syrien», a précisé le porte-parole à Genève, ajoutant que M. de Mistura, ayant conclu sa tournée régionale, va en informer le secrétaire général à New York. Staffan de Mistura a mené depuis début mai une série de consultations informelles avec les parties prenantes au conflit syrien sur la façon dont le Communiqué de Genève destiné à résoudre le conflit peut enfin être traduit en mesures concrètes pour améliorer le sort du peuple syrien. Fin juin, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait publié une déclaration à l'occasion du troisième anniversaire de l'adoption de ce communiqué de Genève. Il avait jugé honteux que les souffrances du peuple syrien continuent de s'aggraver. «Plus de 220 000 Syriens sont morts. Près de la moitié de la population du pays a été contrainte de fuir. Les civils font face à un barrage de bombes baril et d'autres violations atroces des droits humains telles que la torture et la détention prolongée de dizaines de milliers d'entre eux», avait-il dénoncé. «L'impunité ne doit pas exister pour une telle inhumanité.»