Le ministère de la Culture a mis le paquet cette année pour réussir les festivités du 50e anniversaire du déclenchement de la révolution algérienne. On n'a vraiment pas lésiné sur les moyens, ce qui a permis réellement d'organiser des spectacles présentés d'une manière très professionnelle. Le spectacle de «Novembre parcours pour la dignité», présenté en présence du chef de l'Etat, dimanche soir à la coupole du complexe sportif Mohamed Boudiaf, était vraiment magistral. Composé de fresques représentant les principales étapes de la révolution algérienne, le public quoique trié sur le volet a été charmé. Ils étaient quelque 300 artistes à présenter le spectacle d'une main de maître et ce grâce au réalisateur libanais Abdehalim Caracalla qui a dû faire appel pour compléter ce «chef-d'oeuvre» à la diva de la chanson algérienne, Warda El-Djazaïria. Le spectacle qui a commencé vers 21h30, a été entamé par la présentation de tableaux en images, une sorte de documentaire retraçant l'histoire multimillénaire de l'Algérie en mettant l'accent sur la beauté naturelle qui caractérise notre pays. Les différentes fresques qui se sont succédé ont présenté le peuple algérien dans sa lutte contre le colonialisme, accompagnant le spectacle avec beaucoup de couleurs et de sonorités musicales, en soulignant le parcours et le courage des moudjahidine qui ont dû faire face, seuls, à l'armada française et avec les moyens du bord. L'oeuvre a été accompagnée par des musiciens du terroir notamment, El-Anka, et a été interprétée tout au long du spectacle par de jeunes artistes qui ont assuré un sans-faute jusqu'à la fin. La représentation s'est terminée vers minuit avec une chanson intitulée Biladi et interprétée non sans émotion par Warda El-Djazaïria, honorée à l'occasion par le président de la République qui lui a remis la médaille du mérite national. En hommage aux chouhada et moudjahidine, le spectacle a vu la collaboration d'artistes de renom tels que Reza Aligholi, Salah El-Charnoubi, les décorateurs Ezio Frigero et Giuliano Spinelli ainsi que la costumière Nouria Carasco. Les centaines de jeunes artistes qui ont assuré la présentation du spectacle qui a ébloui jusqu'au président de la République, ont réussi harmonieusement à marquer par leurs prestations ce 50e anniversaire du déclenchement de la révolution, le 1er novembre 1954.