La première responsable du PT Le constat d'un malaise profond au sein du peuple n'est plus à faire depuis l'entrée en application d'une politique d'austérité maquillée. Louisa Hanoune tire la sonnette d'alarme. Elle considère que la situation est explosive. Pour elle, «les signes annonciateurs de soulèvement populaire et de révolution sont plus que palpables». C'est ce qu'elle a déclaré hier lors de la dernière journée de l'université d été de son parti tenue à Zéralda. Elle explique que «personne ne peut prédire un tel dénouement de la situation, mais il et possible de faire des lecture sur les conditions politiques économiques, sociales et culturelles du pays». La secrétaire générale du PT ajoute que «personne ne peut dire quand celle-ci se déclenchera. Le peuple se trouve écrasé sous le poids d'un régime obsolète et oligarchique». Le constat d'un malaise profond au sein du peuple n'est plus à faire depuis l'entrée en application d'une politique d'austérité maquillée. Louisa Hanoune précise également qu'il «est du devoir du PT de dénoncer, de constater et c'est flagrant que le peuple crie qu'il ne veut plus vivre de cette façon. Cela est assez clair». Aussi, Mme Hanoune dénonce-t-elle l'injustice sociale flagrante vécue par le citoyen algérien, qui se débat dans un marasme sans fin. «Il y a des citoyens qui ne touchent même pas le Snmg, alors que des privilégiés se servent tous les jours dans les caisses de l'Etat.» D'un autre côté, la secrétaire générale du Parti des travailleurs a tenu à expliquer clairement que le PT favorise la tenue d'élections législatives anticipées uniquement dans le but de donner au peuple l'outil pour s'exprimer et choisir son régime. «Nous sommes en présence d'un régime présidentialiste et non présidentiel. La démocratie pour nous c'est l'élection d'un président par l'Assemblée, l'indépendance de la justice et une opposition qui soit réellement la voix du peuple», a-t-elle dit. Sur un autre plan, en réaction aux propos du ministre des Finances, M.Benkhalfa, lors de son passage hier sur les ondes de la Chaîne III et revenant sur les mesures relatives à la mise en conformité et bancarisation de l'argent de l'informel, Louisa Hanoune dénonce clairement un «encouragement au blanchiment d'argent». Pour elle, il s'agit d'une générosité sans fin de l'Etat envers cette oligarchie qui aura pour ultime but de la rendre plus forte et plus dévastatrice. Elle s'indigne contre les propos de M.Benkhalfa qui précise que les dépositaires ne seront pas contraints de déclarer l'origine de leurs dépôts, et ce quelle que soit l'importance des montants déposés. Pour elle c'est la définition même du blanchiment d'argent. Cela sans parler de l'absence incompressible de l'impôt sur la fortune, considéré comme un outil régulateur et un indicateur des déséquilibres financiers. En outre, la première responsable du PT est longuement revenue sur l'avant-projet de loi sur la santé. Elle considère que ce projet de loi vise contrairement à ce qu'on veut nous faire croire, à démembrer complètement le secteur de la santé, et ce dans le sens où le principe de centralisation fortement présent dans ce secteur se trouve hautement menacé par ce projet de loi. Elle explique que l'étude de ce dernier démontre clairement qu'il favorise et tend foncièrement vers l'annulation de la gratuité des soins et la promotion de la privatisation du secteur. Pour preuve, elle cite l'état catastrophique de nos hôpitaux. «Ce projet de loi sur la santé vise à fragiliser toutes les filières de ce secteur et réduire à néant la responsabilité de l'Etat en matière de santé du citoyen», dénoncet-elle. «Le PT n'a pas le pouvoir de limoger des ministres» En marge de sa conférence, Louisa Hanoune a tenu à préciser, et ce en réponse à la presse, que le PT n'a pas le pouvoir de nommer ou de gommer les ministres, et précise que ce pouvoir est propre au président de la République. «Le PT est un parti qui milite pour la démocratie et pour la protection des intérêts des travailleurs algériens, on dénonce des politiques et non des personnes», indique-t-elle, ajoutant qu'elle n'a aucun problème personnel avec les ministres dont elle dénonce les politiques.