Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbas, a plaidé, hier à Alger, pour une «large mobilisation» à travers des actions de proximité afin de promouvoir la démocratie. S'exprimant lors d'une réunion du conseil national du parti, M.Belabbas a fait part de la décision du RCD «de multiplier les actions de proximité dont des manifestations populaires à l'échelle nationale», impliquant l'adhésion de larges couches de la société et des partenaires sociaux afin de créer un «rapport de force en faveur de la démocratie». Cette décision, a-t-il expliqué, est née de la «demande populaire incontournable d'un renouveau», soulignant l'attachement de son parti au «projet de refondation nationale» à même de «libérer toutes les énergies». Sur le plan économique, M.Belabbas a mis en garde contre les effets de la baisse des prix du pétrole, notamment leur impact sur le pouvoir d'achat «des larges couches de la population».» Les mesures décidées par le gouvernement d'augmenter les taxes sur les produits pétroliers entraîneront une cascade de hausses des prix sur les biens manufacturés et agricoles ainsi que sur les transports», a averti le président du RCD. Interpellé, lors d'un point de presse en marge de la réunion, sur ses actions au sein de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (Cltd), il a démenti un quelconque «retrait» de cette structure, comme rapporté par des médias, rappelant que son parti a été l'un des créateurs de cette instance. «Qu'il y ait des divergences de points de vue entre les membres qui la composent, cela est tout à fait ordinaire dés lors qu'il s'agit de courants politiques différents», a-t-il argumenté, réfutant, en outre, qu'il y ait «crise» au sein de l'opposition. M.Belabbas a affirmé ne pas s'opposer également au fait que l'un des membres de la coordination «dialogue» avec le pouvoir mais qu'il rejetait l'idée de «négocier» avec celui-ci «au nom de l'opposition». Abordant la récente structuration opérée dans le corps des services de sécurité, l'intervenant a estimé que cette procédure devait être soumise à «un débat démocratique» impliquant tous les acteurs ainsi qu'un «cadre juridique» fixant les missions, le mode fonctionnel, les objectifs ainsi que les «modes de désignation aux responsabilités de l'ensemble des institutions névralgiques».