Le président palestinien Mahmoud Abbas a mis en garde hier à Paris contre un «risque d'Intifada» si les attaques contre la Mosquée d'Al Aqsa se poursuivaient. «Ce qui se passe est extrêmement dangereux», a déclaré M. Abbas, à l'issue d'un entretien à Paris avec le chef de l'Etat français François Hollande, exhortant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à «stopper» les troubles et mettant en garde contre «le chaos» et «une Intifada que nous ne voulons pas». Par ailleurs, un Palestinien a été tué durant la nuit de lundi à mardi par des tirs de soldats israéliens près d'El Khalil dans le sud de la Cisjordanie occupée. Un climat de tension règne dans la veille ville d'El Qods occupée et à la mosquée d'El Aqsa suite aux agressions israéliennes répétées depuis le 13 septembre dernier contre le troisième lieu saint des musulmans. Les forces d'occupation israéliennes sont entrées dans l'esplanade des mosquées en vue de la vider de ses fidèles à quelques heures de la célébration de la nouvelle année juive. Mardi dernier, les forces d'occupation ont poursuivi leurs incursions pour la troisième journée consécutive dans la mosquée Al-Aqsa provoquant d'énormes dégâts matériels. Dans la matinée, des policiers israéliens, appuyés par des responsables et colons, ont fait irruption depuis la porte Magharba dans la mosquée et tiré sur des fidèles avec des bombes lacrymogènes et des grenades assourdissantes. Au moins sept fidèles ont été arrêtés violemment par des éléments relevant des unités spéciales israéliennes, un autre a été blessé à l'oeil par une balle en caoutchouc. Les forces d'occupation israéliennes ont expulsé, pour la première fois, la garde jordanienne positionnée sur l'esplanade des Mosquées et arrêté le directeur de la mosquée. La Jordanie est la gardienne de l'esplanade des Mosquées selon le statu quo de 1967.