Les transports en Algérie, c'est 40% de la consommation d'énergie «La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.» Albert Einstein Le groupe automobile Volkswagen a reconnu avoir utilisé un logiciel pour fausser les résultats des tests antipollu-tion pratiqués aux Etats-Unis sur ses véhicules à moteur diesel. L'entreprise a par la suite avoué que 11 millions de modèles à travers le monde étaient équipés de ce dispositif. Le groupe allemand vient d'admettre qu'il avait délibérément faussé les tests antipollution pratiqués aux Etats-Unis par l'Agence fédérale de protection de l'environnement (EPA) pour mesurer le niveau d'émission de gaz polluants des véhicules à moteur. La tricherie s'opérait grâce à un logiciel capable de détecter la procédure de test antipollution et d'activer les contrôles d'émission de gaz pour se conformer aux normes en vigueur. Comme l'explique l'association de consommateurs Consumer Report, les voitures munies de cet algorithme disposaient d'un «mode route» et d'un «mode test». Ce dernier est utilisé lors des contrôles d'émissions polluantes et de consommation qui s'effectuent sur des bancs de roulage où seules les roues motrices sont en mouvement. Cette situation devrait créer une alerte pour l'informatique du bord. En effet, les systèmes d'assistance à la conduite de la voiture interprètent cette situation comme dangereuse et pourraient activer les contrôles de traction et de stabilité (1). D'où la présence d'un mode test pour que la procédure de contrôle puisse se dérouler sans encombre. Volkswagen n'est pas le seul constructeur à recourir à cette technique. Mais il se trouve que ce mode test a été configuré pour produire des résultats qui n'ont rien à voir avec l'utilisation en conditions réelles. Sur le banc de test, les voitures équipées de ce logiciel trompeur sont dans les clous des normes antipollution. Mais une fois sur la route, les émissions d'oxydes d'azote (NOx) atteignent quarante fois la norme. La supercherie a été découverte grâce aux travaux de chercheurs de l'université de Virginie-Occidentale qui ont collaboré avec l'ONG International Council on Clean Transportation (ICCT).(1) Cet électrochoc mondial, car Volkswagen (la voiture du peuple) c'est à la fois le fleuron de l'industrie automobile allemande -c'est sous le IIIe Reich que les premières coccinelles sont sorties - mais aussi mondial, tant il est vrai que l'industrie allemande est synonyme de rigueur, de précision, de travail bien,fait durable et sans commune comparaison avec ce que font les autres pays, mis à part peut-être Rolls Royce, ou dans les voitures de course Ferrari. Cette perturbation qui a fait perdre au groupe près de 25 milliards de dollars en trois jours, plus une éventuelle amende aux Etats-Unis de 16 milliards de dollars, laissera des traces. Curieusement, les autres constructeurs ne portent pas plainte pour tromperie et concurrence déloyale? Peut-être ne se sentent-ils pas très propres non plus? Volkswagen: la partie émergée de l'iceberg du mensonge global! Nous avons plus que jamais la certitude des actions maléfiques du marché du toujours plus, du tricher constamment, de l'obsolescence programmée... La contribution suivante résume magistralement les manoeuvres des fraudeurs qui se trouvent partout: «Volkswagen donc nous aurait menti et de fort belle manière, en insérant un petit programme informatique chargé de détecter les séquences de tests anti-pollution pour avoir de meilleures notes. Enfin, à mon avis, chez Volkswagen ils ne sont pas les seuls à mentir! (...) Non, mais il faut juste se rendre compte d'un truc, c'est quand même qu'on nous ment, juste en permanence... Si vous êtes soumis à un matraquage publicitaire c'est parce qu'il s'agit de vous faire acheter très cher, de mauvais produits, dont vous n'avez pas besoin, avec de l'argent que vous n'avez pas. Depuis le temps que l'on fabrique des voitures, les moteurs pourraient faire 1 million de kilomètres sans problème... (Obsolescence programmée)». (2) «Donc on vous ment, tout simplement, à tous les niveaux et les entreprises ne sont pas en reste.L'ancien P-DG de la Pomme (Apple) vous vantait lors de show à l'américaine ses produits et ses tablettes type i-pad pour vous les vendre à vous et à vos enfants, tout en mettant ses enfants dans une école sans outils numériques comme toutes les stars de la silicon Valley car ils connaissent pertinemment les dangers du numérique sur le développement intellectuel. Les sociétés de téléphonie mobile passent tous les ans des provisions pour «risques sanitaires» tout en vous affirmant que vous coller un appareil à micro-ondes contre le cerveau est une excellent idée et que tout va bien se passer. L'industrie automobile vous ment, celle de la téléphonie vous ment. L'industrie pharmaceutique vous ment aussi. Ils ont besoin de malades, pas de bien-portants, principe que mon grand-père pharmacien avait bien compris, lui qui attendait comme le Messie la grippe... comment vont les affaires? «On aurait bien besoin d'une petite grippe»! L'industrie informatique vous ment, le complexe médiatique vous ment, les politiciens vous mentent.» (2) «Nous vivons dans un monde de mensonge permanent guère reluisant. Volkswagen est l'une des plus grandes et des plus belles entreprises allemandes, voilà donc à quoi ils en sont réduits. De quoi relativiser le miracle allemand. Mais ce mensonge n'est que la toute petite partie émergée de l'iceberg du mensonge global. Vous n'êtes qu'un chiffre d'affaires potentiel. Votez avec votre consommation. N'achetez plus, car en consommant vous soutenez le complexe politico-médiatico-industriel qui vous ment, saccage la planète, détruit les liens entre les hommes et réduit notre humanité à ses plus bas instincts.» (2) Qu'en est-il des normes de pollution incriminées? On sait que les voitures consomment des carburants et émettent des gaz dangereux et des particules. La réglementation les normalisant a commencé aux Etats-Unis il y a quarante ans et en Europe depuis 1993. L'avenir c'est la voiture à LPG (sirghaz) ou mixte (avec l'électrique en ville, le sirghaz sur la route). Les normes antipollution évoluent régulièrement, pour être plus strictes, mais d'une manière générale, les pays européens, ont été extrêmement lents à mettre en place une législation coercitive. Euro 1: 01/01/1993. Euro 6: 01/09/2014. On aimerait aussi d'une future norme Euro 7, qu'elle règlemente les émissions de CO2, qui sont toxiques pour l'homme à partir de 5000 ppm, et gravement dangereuses pour la planète aux taux actuels. Les composés organiques volatils (C.O.V.) devraient également être règlementés, puisqu'ils sont aussi à la cause de sérieux problèmes de santé publique.» (3) Et en Algérie? Globalement, nous carburants ne répondent pas aux normes européennes de plus en plus drastiques. Cependant, il est évident que nous ne pouvons pas continuer ainsi. Le parc véhicules en Algérie étant en grande partie en diesel, la consommation dépasse les 10 millions de tonnes en diesel et 4 millions de tonnes en essence. Mieux encore, une partie de ces hydrocarbures s'évaporent par les frontières et l'hémorragie a fait qu'en 2013, nous avions importé pour 3,5 milliards de tonnes soit 3, 5 milliards de dollars. Nous achetons en dollars le litre le gas oil et nous le vendons à 13 DA soit près de huit fois moins; Il ne faut donc pas s'étonner de l'hémorragie aux frontières Ouest, Est,et Sud. Chez nos voisins le gaz oil est facturé à 80 DA. De plus notre gas oil ne répond pas aux normes Si on devait comparer les limites admissibles, on s'apercevrait que nous en sommes loin en Algérie. En Europe, les normes sont à 6 euros pour le Diesel, elles sont de 0,005 ppm (particules) et en Algérie, les normes Euro 2? de 0,08ppm (soit seize fois plus). S'agissant des Nox, en Europe la norme Euro 6 pour le diesel est de 0,17. Pour la norme Euro 2 en Algérie elle est de 0,7 (quatre fois plus). Ce qui se paiera inéluctablement au niveau de la santé des citoyens. Enfin il faut signaler que les essences contiennent une proportion d'aromatiques importante, certes elle gonfle l'indice d'octane, mais c'est encore un problème de santé publique inévitable. Pour une stratégie du développement durable concernant les transports Les transports en Algérie, c'est 40% de la consommation d'énergie. L'Algérie est le pays des paradoxes. L'Algérien est prêt à se saigner aux quatre veines pour avoir une voiture. Que vous soyez riches au point de vous permettre un véhicule à 5 millions de DA ou à 1 million de DA, vous payez l'essence bradée de la même manière. L'Algérie c'est le deuxième pays au monde (après le Vénezuela) où les carburants sont bradés. Dans l'environnement maghrébin, le gaz oil algérien est payé sept fois moins cher. Le gas oil algérien est payé douze fois moins cher qu'en France au cours officiel et près de vingt fois moins cher au cours parallèle. Du fait de la boulimie et de l'hémorragie aux frontières, Le gaz oil est importé à 1 dollar le litre et il est vendu huit fois moins au cours officiel et offert gratuitement à nos voisins... Cette situation ubuesque ne doit pas durer, l'ébriété énergétique devrait être derrière nous. L'idéal, c'est de ne pas utiliser sa voiture mais circuler grâce aux transports en commun. C'est tout le challenge du futur. Les gains sont de 1à 10 en termes de carburants de pollution en moins, d'usure du moteur, de fatigue du chauffeur. On peut de même installer des stations pour le gaz naturel véhicule (GNV). GDF Suez en 2006 avait proposé de permettre à des particuliers d'installer un compresseur chez eux et d'alimenter leur véhicule GNV. Pourquoi ne pas doter les habitations de prises pour chargement de gaz naturel normal. Laissons le pétrole pour ses usages nobles, notamment la pétrochimie, voire pour exporter des carburants à forte valeur ajoutée au lieu d'importer des carburants. Si on change de modèle de consommation vers le développement durable Le sirghaz pollue deux fois moins que l'essence et le gas oil, de plus il n'y a pas de NOx dangereux il n'y a pas émission de particules encore plus dangereuses, il n'y a pas d'aromatiques cancérigènes, il n'y aura pas d'hémorragie aux frontières car nos voisins ne sont pas outillés en systèmes de sirghaz, de plus il est impossible de le transporter en contrebande. Si on veut réellement impulser rapidement l'utilisation du sirghaz, les actions suivantes de bon sens énoncées et expliquées à travers les médias lourds et légers emporteront l'adhésion: 1°Limiter l'achat à ceux des véhicules ne consommant pas plus de 120g de CO2 au km (actuellement nous perdons près de 20% de la consommation car une étude faite à l'Ecole polytechnique a montré que sur les 25 marques de voitures entrant en Algérie, ma moyenne est de 140 à 145g de CO2/km en avertissant que nous allons à terme (2 à 3 ans) nous caler sur les normes européennes de 100 g au CO2. 2° L'installation de dispositif de sirghaz qui est au coeur de cette stratégie pourra être prise en charge dans le cadre de start-up avec obligation graduelle d'intégration en commençant par la cuve, les canalisations jusqu'à arriver au dispositif de pression et là les entreprises comme celle d'El Eulma des compteurs pourrait participer. L'Etat doit donner l'exemple à travers sa flotte captive des administrations, de la police des douanes de l'armée en essayant de convertir une grande partie du parc au moins en double carburation. Il en est de même des chauffeurs de taxis et des entreprises de transports publics (Etusa, bus, cars...) 3°Pour cela la prime de 20.000 DA en moins pour le sirghaz à l'achat de la voiture est dérisoire. Il y a un prix moyen qui doit être indexé sur le prix du sirghaz par rapport aux autres carburants. Si on garde les coûts actuels des carburants, un calcul simple celui qui veut placer un dispositif sirghaz à 100.000 DA ne gagne par an pour 20.000 km à 7 litres au cent, que 5000 DA, Pour pouvoir amortir le prix de l'installation, il lui faudra vingt ans! Il n'attendra pas. De ce fait, les 20.000 DA octroyés ne sont pas significatifs. La prime devrait être égale au dispositif d'installation avec même une vignette verte deux fois moins chère que pour les véhicules utilisant l'essence et trois fois moins chère que le gas oil qu'il faut graduellement réduire en alignant dans une première étape son prix sur celui de l'essence autour de 35 DA, ce qui va créer un différentiel avec le sirghaz qui pourra être proposé à 15 DA 4° Il faut donner le temps aux opérateurs importateurs de véhicules de se retourner. Ils doivent faire partie de cette stratégie. Dans un premier temps un quota de 30% en double carburation devrait leur être demandé. Pourquoi ne pas miser aussi sur le Gnlc? Nous avons des réserves. Le GNC est disponible. C'est une possibilité de valoriser le pétrole et les carburants qui pourront être exportés et qui rapportent beaucoup plus que le gaz naturel. Depuis trente ans il n'y a à ma connaissance que les deux pompes au GNC inaugurées en 1986. Il a aussi beaucoup d'avantages comme le montre cette publication: «Le gaz naturel, produit lors de sa combustion 96% de particules fines et 70% d'oxydes d'azote (NOx) en moins qu'un moteur diesel, un moteur GNL émet également moins qu'un moteur diesel Euro. Ces quelques pourcentages confèrent au GNL un potentiel considérable. De plus, en termes de nuisances sonores, les moteurs gaz sont au moins deux fois plus silencieux. Certes, une motorisation GNL demande des investissements plus lourds qu'un camion diesel ou qu'un camion hybride (30% à 40% supplémentaires à l'achat). Ce surcoût est notamment dû aux réservoirs cryogéniques. Mais le GNL présente un avantage concurrentiel important par son prix très compétitif. Ce gain à la pompe permet aux transporteurs d'obtenir des retours sur investissements très rapides. Dès une utilisation annuelle de 50.000 km/an, la solution GNL offre un retour sur investissement de 5 ans. Pour un kilométrage supérieur à 150.000 km/an, c'est deux ans. Les premiers projets pilotes français permettant de démontrer l'intérêt et le confort de ces véhicules ont été lancés par Iveco en 2011 et Volvo en 2012 (en partenariat avec GNVert). Depuis, la réglementation concernant les véhicules circulant au GNL a été adoptée et la société Iveco sera le premier constructeur en France à offrir en grande série ses camions «tout GNL» dès la fin 2014 suivi par Renault Trucks (Groupe Volvo) et Scania l'année suivante. Aujourd'hui, plus de 200 camions. (4) On le voit, la panoplie des possibilités est féconde, l'essentiel est d'expliquer pédagogiquement aux citoyens cette transition énergétique vers le développement durable. Tous les secteurs sont concernés par la sobriété en tout. Le ministère de l'Information a une responsabilité particulière dans la préparation des espaces de discussion qui devraient concerner tous les médias publics et privés. Il ne s'agit pas d'un programme d'un gouvernement, il s'agit de trouver les voies et moyens à l'Algérie pour s'en sortir par le haut. Plus que jamais le consensus de la nation toute entière est indispensable. 1.Marc Zaffagni, Futura-Sciences Tests antipollution: comment Volkswagen a triché à l'aide d'un algorithme 22/09/2015 2.Charles Sanna http://insolentiae.com/2015/09/21/ volkswagen-la-partie-emergee-de-liceberg-du-mensonge-global-ledito-de-charles-sannat/ 3.http://www.moteurnature.com/actu/normes.php 4° http://www.energie.sia-partners.com/20140924/ le-gnl-comme-carburant-routier-quel-potentiel-pour-la-france#sthash.Aunxmptv.dpuf