L'institution de Bretton Woods estime le niveau des réserves de change d'ici à la fin de l'année, à 42 milliards de dollars. Bonne appréciation du Fonds monétaire international, par rapport à la croissance économique en Algérie. D'après des responsables de l'institution de Bretton Woods, interrogés par l'APS, la position extérieure de l'Algérie «devrait rester favorable en 2005 et à moyen terme» dans un contexte de croissance continue et de la baisse de la dette extérieure. Sur le plan macroéconomique, le FMI se félicite de l'engagement des autorités algériennes pour la mise en oeuvre du programme économique quinquennal. Un satisfecit qui intervient au moment où le chef du gouvernement annonce un programme de privatisation de pas moins de 1200 entreprises. Concernant les politiques budgétaire et monétaire envisagées par l'Algérie, le FMI estime qu'elles confortent la stabilité macroéconomique. Dans son analyse de la situation, le FMI n'a pas manqué d'apporter son soutien à la rigueur budgétaire qui caractérise la loi de finances 2005 et qui vise à ramener les dépenses publiques à un «niveau soutenable». Le FMI souligne que cette loi «marque un tournant dans l'orientation des finances publiques». Les réformes économiques envisagées, conjuguées au maintien de la stabilité macroéconomique, estiment les experts du FMI, sont des facteurs indispensables pour compléter le processus de transition vers l'économie de marché et encourager les investissements privés. Ce qui permettra «d'aboutir à une croissance durable et d'atteindre une réduction sensible du taux de chômage». En somme, l'amélioration de la position de l'Algérie sur la scène économique internationale a été favorisée par la hausse des prix des hydrocarbures, qui représentent quelque 95 % des rentrées en devises, est à l'origine de cette «embellie». Le FMI a même estimé le niveau des réserves de change d'ici à la fin de l'année, à 42 milliards de dollars. Une manne financière considérable qui mettra l'Algérie à l'abri au moins pendant quelques années. Comme elle servira de garantie dans le cadre du règlement de sa dette extérieure. A propos justement du volet inhérent au remboursement par anticipation de la dette extérieure, les responsables de l'institution de Bretton Woods, signalent une nette amélioration. A noter que les exportations d'hydrocarbures, estime le FMI, augmenteraient pour passer de 33,5 milliards de dollars en 2004 à 39 milliards de dollars en 2005 et resteraient élevées jusqu'en 2009. Pour ce qui est des autres indices de croissance, le FMI prévoit une baisse du PIB à environ 5,5 %, alors que le taux d'inflation devra baisser pour passer de 4 % en 2003 à 3,5 % en 2004. Quant à la croissance du PIB hors hydrocarbures, le FMI estime qu'elle devrait ralentir légèrement en 2005. Cependant, pour améliorer le climat des affaires et favoriser l'essor des investissements directs étrangers, le FMI estime nécessaire une «accélération des réformes structurelles» à commencer par «la réforme du secteur financier, la libéralisation du commerce extérieur et le régime des changes». La consolidation budgétaire, indique le FMI, permettra non seulement de résorber le problème du chômage, mais aussi renforcerait le processus d'adhésion de l'Algérie à l'OMC ainsi que son association avec l'Union européenne. Enfin, tout en se félicitant des progrès réalisés pour l'accession de l'Algérie à l'OMC, le FMI estime le PIB à 93,5 milliards de dollars en 2005 pour augmenter à 107,6 milliards de dollars en 2009.