Il dénonce la déchéance incessante dans la gestion des institutions de l'Etat. Le Pôle des forces du changement dénonce à travers son communiqué sanctionnant sa réunion cyclique de coordination tenue hier à Alger sous la présidence de Ali Benflis, «la déchéance incessante dans la gestion courante des institutions de l'Etat, résultat de l'absence permanente et exagérée du coordinateur et garant du fonctionnement régulier des institutions de l' Etat». Après l'évaluation de la situation politique, sécuritaire et économique du pays, le pôle insiste sur «la nécessité de l'union de toutes les forces vives de la nation pour déjouer les plans des groupes d'intérêts, de corruption et de prédation, qui aspirent par tous les moyens à l'accaparement de la totalité du pouvoir, dans une conjoncture marquée par la vacance totale de la fonction présidentielle». Ledit pôle constitué de plusieurs partis dont Talaiou el houriyet de Benflis, fraîchement agréé, a réitéré sa proposition de sortie de crise multidimensionnelle dans laquelle s'enfonce le pays: la solution consiste en le retour à la légitimité populaire à travers l'élection présidentielle anticipée sous l'égide d'une instance indépendante et permanente de la gestion des élections et l'amorce d'une réelle transition démocratique. Dans le même document, le pôle réaffirme son soutien à toutes les personnalités nationales et les citoyens qui ont été privés de leur droit de constituer leurs formations politiques. Il dénonce également toutes les pressions, verrouillages et menaces de fermeture suspendues comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête des médias privés et tous ceux qui expriment leur avis sur les affaires publiques, et ce, au mépris et négation totale de la liberté d'expression. Il est à rappeler que pour Benflis «il n'y a pas d'issue pour les Algériens et les Algériennes en dehors de la légitimité par les urnes». Il faut un président légitime, issu d'élections non contestées et des élus légitimes à tous les niveaux et c'est à ces derniers que revient l'organisation d'une période de transition et ce sont les représentants légitimes du peuple qui sont habilités à réviser la Constitution, à lancer le débat sur les différentes réformes et problèmes qui minent le pays. Par ailleurs, Ali Benflis a déclaré dans son entretien accordé au journal français, Le Point, ignoré les raisons qui ont contraint le pouvoir à reconnaître son parti et affirmé que son projet est l'un des rares ayant une base populaire. «Talaiou el houriyet est la deuxième force du pays, mais nous avons attendu 14 mois pour que notre parti soit autorisé. On nous refuse les autorisations de louer une grande salle dans Alger pour tenir un meeting, contrairement aux partis de l'alliance présidentielle», a-t-il ajouté.