la rencontre sera clôturée aujourd'hui par une déclaration finale. La veille, des groupes d'experts avaient planché sur des dossiers inscrits à l'ordre du jour de la rencontre. Outre la sécurité et la stabilité en Méditerranée occidentale, les experts ont abordé le sujet de l'intégration maghrébine, celui des relations économiques en Méditerranée occidentale ou encore celui de la migration et des échanges humains. Ces points sont en débat depuis la réunion de Sainte-Maxime (France) tenue les 9 et 10 avril 2001. A l'époque, les ministres des Affaires étrangères avaient débattu de la situation en Irak et l'impact de ce conflit sur la région, et souligné l'attachement des pays du groupe à la stabilité en Méditerranée occidentale. La résolution finale de la rencontre de Sainte-Maxime avait également abordé les thèmes de la coopération économique, l'intégration maghrébine, la lutte contre le terrorisme, le grand banditisme, le trafic des stupéfiants et l'immigration clandestine. Les experts, réunis à Oran, ont convenu d'approfondir le débat sur les thèmes d'intérêt commun et de mettre en exergue les voies et moyens pouvant redynamiser le processus de Barcelone qui constitue un cadre idoine pour le dialogue euro-méditerranéen. Parmi les recommandations des experts, on note la volonté des pays membres du groupe de fructifier les facteurs de rapprochement entre les peuples de la région dans un cadre de coopération intégrée. Conscients du lien indissociable entre sécurité, paix et développement, ils ont réaffirmé leur ferme condamnation du terrorisme sous toutes ses formes et leur engagement à lutter contre le crime transnational, le blanchiment d'argent, le trafic d'armes et de stupéfiants et la migration clandestine. Déjà, dans la résolution finale de la rencontre de Tunis (5 et 6 décembre 2003), on retrouvait ces préoccupations qui constituent une menace pour la paix et la stabilité dans la région et dans le monde. Les experts ont affirmé que la paix et la stabilité dans la région ne pourraient se concevoir que dans un cadre de dialogue et de concertation qui prendrait en considération les aspirations des peuples de la région que plusieurs facteurs unissent. Le document qui sera paraphé à l'issue de la rencontre d'Oran, selon certaines sources, traduirait les aspirations nées au lendemain de la rencontre de Barcelone (27 et 28 novembre 1995). Il préconise la consolidation de la coopération multiforme. Sur le plan économique, les experts ont prévu la création d'un forum des chefs d'entreprises et l'approfondissement du débat pour la mise en place de la Femip (Facilité euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat), un outil accordant plusieurs facilités au partenariat économique entre les investisseurs des pays des deux rives de la Méditerranée. Un intérêt a été accordé aux échanges humains et migrations et au phénomène de la migration clandestine. Les experts, conscients que les échanges humains ne peuvent se concevoir que dans un cadre légal et global, ont convenu de conjuguer leurs efforts. Les experts ont convenu de confier l'étude du dossier aux ministres réunis en plénière. Concernant la participation, il y a lieu de souligner que, hormis le Maroc, qui selon des indiscrétions aurait dépêché un haut responsable du ministère des Affaires étrangères (M.Benaïssa serait retenu par un agenda trop chargé), la rencontre d'Oran a enregistré la participation de M. Michel Barnier, le chef de la diplomatie française (qui animera aujourd'hui un point de presse à Aïn El Turck), M.Gianfranco Fini, le ministre italien des Affaires étrangères, M.Mohamed Fall Ould Bilel, le chef de la diplomatie mauritanienne, M.Abderrahmane Chelgham, le ministre libyen des Affaires étrangères, M.Miguel Angel Moratinos, chef de la diplomatie espagnole. Le Portugal, Malte et la Tunisie ont également dépêché leurs ministres des Affaires étrangères. La rencontre sera clôturée aujourd'hui, par une conférence de presse qui sera animée par les ministres participants.