Les observateurs s'interrogent sur les causes de ces incendies qui se déclarent de manière trop récurrente. Après l'épisode Condor, voici que le feu consume les entrepôts de l'illustre marque de l'électronique algérienne, Enie. Un incendie d'origine non encore déterminée s'est déclaré dans la soirée du 9 au 10 octobre 2015 au complexe de l'Entreprise nationale des industries électroniques Enie, de Sidi Bel Abbès, a-t-on appris immédiatement à la suite de cet événement qui n'a fort heureusement pas fait de victimes. Sitôt informé, le ministre de l'Industrie et des Mines M.Abdessalem Bouchouareb a donné des instructions fermes pour la mise en place d'une cellule de crise et dépêché sur les lieux des cadres de son département pour évaluer l'ampleur des dégâts. D'après les premiers éléments communiqués, l'incendie a touché plusieurs parties du complexe dont un ancien hangar d'assemblage transformé en lieu de stockage du mobilier réformé. Le feu s'est par la suite propagé pour atteindre l'unité d'intégration électronique. L'on précise que le magasin de stockage de produits finis et de matières premières n'a pas été touché. L'on ajoute qu'à ce stade de l'enquête aucune estimation financière des dégâts ne peut être faite. Les observateurs demeurent toutefois dubitatifs et s'interrogent sur les causes de ces feux qui se déclarent facilement et de manière trop récurrente pour infliger des sinistres aux fleurons de la production nationale, notamment ceux spécialisés dans le high-tech et qui parviennent aujourd'hui à sérieusement concurrencer l'importation, et ce d'autant plus que nombre d'Algériens apprécient leurs produits de par leur rapport qualité-prix indéniable. Ceci est particulièrement vrai pour les jeunes Algériens et Algériennes qui n'hésitent plus à s'équiper et sans complexe, de smartphones qui n'ont rien à envier à ceux proposés par les marques les plus en vue du marché international. Les familles et les foyers algériens ont en outre depuis quelque temps déjà apprivoisé les produits blancs made in Algeria, dont les climatiseurs et les frigidaires. Idem pour les téléviseurs et autres LED lesquels séduisent de plus en plus de nationaux. Ces mêmes observateurs citent les récents et énigmatiques incendies qui ont consumé les biens et équipements de groupes dynamiques comme Condor et Géant à Bordj Bou Arréridj. Il y a une année, jour pour jour, et presque à la même période, l'usine d'électroménager Condor a été victime des flammes. Le feu a touché l'unité de production du polystyrène et un espace de stockage des matières premières. Selon des ouvriers, le feu s'était déclenché suite à l'étincelle provenant d'une machine. Et le patron du groupe industriel avait précisé que seule une enquête pouvait déterminer les causes de cet incendie. Au mois de juillet de l'année en cours, c'est-à-dire en 2015, le site Condor a été encore une fois ravagé par le feu. Ce dernier était encore plus violent que celui d'avant. Le feu a pris en pleine canicule, au niveau de l'entrepôt de l'unité de climatiseurs située dans la zone industrielle de Bordj Bou Arréridj. Il a occasionné d'importants dégâts matériels. L'étage supérieur de la structure de 4000 m2, les murs et le toit sont partis en fumée. On avait estimé dans un bilan préliminaire qu'entre 10.000 et 15.000 climatiseurs de la marque Condor, stockés dans cet entrepôt de 5000 m2, ont été détruits par le feu. Rappelons que Géant cet autre spécialiste de l'électronique et partageant le même espace d'entreposage avec Condor, a connu le même sort en 2013.