le geste de ces militants des droits de l'homme sonne comme une alerte quant à la nécessité de se pencher sur le cas de ces migrants dont les conditions de vie laissent à désirer La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme(Laddh) s'est associée hier avec le Comité de solidarité aux travailleurs de la wilaya de Bejaia (Cstwb), la Ballade littéraire de Béjaïa(BLB), l'Union démocratique et sociale (UDS) Béjaïa et le Mouvement démocratique et social (MDS) pour initier un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya pour interpeller les pouvoirs publics sur la situation des migrants subsahariens et syriens qui ont réinvesti les rues et carrefours de la ville ces derniers mois. A l'approche de la saison d'hiver, la société civile de Béjaïa fait montre de son inquiétude quant au devenir de cette population. Même si la mobilisation n'était pas au rendez-vous hier, il reste que le geste de ces militants des droits de l'homme sonne comme une alerte quant à la nécessité de se pencher sur le cas de ces migrants dont les conditions de vie laissent à désirer avec tout ce qu'elles charrient comme risques sanitaires et sécuritaires. Hier une centaine de citoyens environ militants politiques, ont interpellé les pouvoirs publics pour «assumer toutes leurs responsabilités face à la situation que vivent les réfugiés subsahariens». Les représentants de la société civile de Béjaïa ne veulent pas «admettre» l'errance des femmes, des enfants et des hommes dans les rues s'adonnant à la mendicité. Les protestataires demandent aux autorités de la wilaya de regrouper tous ces réfugiés dans des centres d'accueil et d'écoute afin d'établir le recensement de toutes ces personnes et surtout leur redonner toute leur dignité. «Cette étape ne sera que l'amorce pour un règlement définitif de cette situation», estiment-ils. La question des migrants subsahariens et syriens est revenue récemment au-devant de la scène à Béjaïa. La société civile s'en est préoccupée avant de se concerter pour mettre encore une fois les pouvoirs publics devant leurs responsabilités. La réunion initiée sous la houlette du Cddh de Béjaïa, s'est soldée par un constat alarmant caractérisé par «l'absence de l'Etat», qui a poussé les participants à passer à l'acte à travers le rassemblement d'hier. Pour rappel, une initiative similaire a été initiée par plusieurs organisations politiques et associatives l'année dernière pour «dénoncer l'abandon des pouvoirs publics de ces réfugiés de guerre et d'exiger leur prise en charge effective». Conséquemment, une prise en charge s'ensuivit. Les migrants avaient été regroupés dans un camp de toile à Saket, sur la côte ouest de Béjaïa avant d'être conduits à la frontière sud, à Tamanrasset. Les participants à la manifestation d'hier gardent l'espoir de voir les pouvoirs publics accéder à leurs doléances d'autant plus qu'une opération de regroupement de ces réfugiés a été entamée à l'ouest du pays. La société civile de Béjaïa exige des solutions durables pour cette frange de population et non comme celle effectuée l'an dernier avant de voir de nouveau ces migrants revenir en force un an après.