Les résidents de la cité universitaire mixte de Beni Messous ont tenu, hier soir, un rassemblement devant l'administration de la cité afin de dénoncer la décision de la commission nationale chargée de la préparation de la rentrée universitaire 2004/2005, selon laquelle, cette année, la cité est réservée exclusivement aux nouveaux bacheliers et que les anciens, soit 1700 filles et 489 garçons, trouveront des places dans d'autres résidences universitaires d'Alger. Selon un groupe d'étudiants qui s'est présenté à notre rédaction, la cité sera fermée à partir d'aujourd'hui, 23 septembre, afin de la préparer pour accueillir les nouveaux résidents, garçons seulement, la mixité ayant été supprimée sous la pression des islamistes. « C'est une décision unilatérale que nous rejetons. Ils décident de fermer la cité, alors qu'il y a des étudiants qui sont en plein examen de rattrapage et d'autres qui préparent leurs mémoires de fin d'étude. C'est inacceptable », ont-ils fulminé. « Ils nous somment de quitter la cité alors qu'ils nous ont rien donné en contrepartie », ont-ils ajouté. Contestant ce fait, les résidents demandent qu'ils soient transférés, dans le cas échéant, dans des cités nouvelles et refusent qu'ils soient dispatchés dans d'autres vieilles cités, déjà en surcharge. « Ils promettent de déplacer les filles à la nouvelle résidence U de Dély Brahim qui, non seulement est inachevée, mais ne dispose que de 500 lits. Où est-ce qu'ils vont héberger le reste ? », s'est demandé un étudiant. Après l'action d'hier, les résidents marcheront dès aujourd'hui sur le siège national de l'Onou, à Ben Aknoun, en vue d'exprimer leur colère et d'exiger l'annulation de la décision.