Après avoir suspendu six membres de la commission communale d'attribution de logements sociaux suivie de celle des enquêteurs, voilà qu'il s'attaque de front à la gestion de la ville. Présidée par le secrétaire général de la wilaya et composée des membres de l'exécutif de wilaya, cette commission a pour objectif «d'assister» les membres de l'APC dans leur travail quotidien afin d'améliorer le cadre de vie des citoyens. En réalité pour les observateurs avertis, c'est un signal fort lancé par le premier responsable de la wilaya à ceux qui s'interrogeaient sur l'attitude du wali envers l'assemblée du chef-lieu de la wilaya devenue par la force des choses un véritable «no man's land»: un président encore convalescent, six membres suspendus, la liste des logements sociaux qui tarde à voir le jour, un climat de suspicion et de démobilisation qui risquait à terme de polluer l'atmosphère, des scandales rapportés par la presse et ayant trait à la gestion de l'assemblée, etc. Il est vrai qu'en sa qualité de représentant de l'Etat et de délégué du gouvernement, le wali ne pouvait rester indifférent face à cet état de chose, la crédibilité de l'Etat en dépendait. D'aucuns voient en l'action du wali, un véritable désaveu aux «élus», l'administration communale limitée dans ses prérogatives ne pouvant, à elle seule, faire face aux problèmes et aux préoccupations des citoyens. C'est sur la base d'un véritable diagnostic et après mûre réflexion que le chef de l'Exécutif de la wilaya décida de passer à l'offensive. Après avoir suspendu six membres de la commission communale d'attribution de logements sociaux suivie de celle des enquêteurs, voilà qu'il s'attaque de front à la gestion tout entière par l'installation de cette commission de wilaya. En chargeant ses proches collaborateurs de cette mission, le wali veut prouver, qu'il veille personnellement au suivi des affaires de la commune ainsi que tout l'intérêt porté à sa préoccupation des citoyens. Décodé, le message ne souffre d'aucune ambiguïté...