Un haut lieu de la culture amazighe Des figures célèbres du cinéma algérien et surtout du petit écran ont honoré de leur présence cette cérémonie à l'instar de Bahia Rachedi, Mohamed Adjaïmi, Hacène Benzerari, Saïd Hilmi... Le coup d'envoi de la 14e édition du Festival du film amazigh a eu lieu samedi dernier en fin de journée et en début de soirée à Tizi Ouzou où il est désormais domicilé après une itinérance éreintante ayant duré 17 ans. Des figures célèbres du cinéma algérien et surtout du petit écran ont honoré de leur présence cette cérémonie à l'instar de Bahia Rachedi, Mohamed Adjaïmi, Hacene Benzerari, Saïd Hilmi, Farid le Rocker, Djamel Bendedouche... La même rencontre s'est déroulée également en présence de l'un des maitres de la chanson kabyle Akli Yahiatene qui parraine cette édition ainsi que de Azeddine Mihoubi, le ministre de la Culture. Ce dernier a tenu d'ailleurs à assister à l'ouverture de bout en bout et a même partagé le diner avec des centaines de festivaliers dont des réalisateurs et des acteurs ayant joué dans des films et des feuilletons en kabyle. Le rendez-vous a ainsi été donné à la grande salle du théâtre régional Kateb-Yacine. Des dizaines d'organisateurs ont permis d'assurer une excellente préparation de cette cérémonie où l'heure était au rendez-vous avec le cinéma d'expression amazighe. C'est d'ailleurs sur cet aspect que le ministre de la Culture s'est focalisé lors de son intervention ponctuée par quelque mots en tamazight, confirmant si besoin est la position désormais officielle de l'Etat algérien en faveur d'une réhabilitation progressive, mais incontournable de la dimension amazighe de la culture algérienne. Le ministre de la Culture a affirmé sans équivoque que les demandes de subvention pour la réalisation de films en tamazight auront le même traitement que celles des films dans la langue arabe. Seuls la qualité du projet de film prposé et le sujet comptent désormais. Donc, les producteurs de films en tamazight n'ont plus le droit de se plaindre. Ils ont désormais pour seule mission de se retrousser les manches et de proposer de belles productions audiovisuelles pour que l'Etat par le biais du ministère de la Culture leur prête main forte. C'est d'ailleurs en des termes on ne peut plus clairs que s'est exprimé le premier responsable du secteur de la culture à l'occasion du coup de starter de la 14e édition du film amazigh: «Segment du cinéma national, le film amazigh occupe aujourd'hui une place prépondérante dans la sphère culturelle algérienne. Nous sommes ravis que la ville des Genets, creuset de l'avant-garde et du renouveau culturel accueille la 14e édition du festival. S'inscrivant dans une mouvance de développement et de promotion de l'art cinématographique amazigh, ce festival vient dans cette nouvelle édition confirmer sa place en tant qu'événement catalyseur sur la scène cinématographique.» Le même responsable a indiqué que l'édition de cette année est rehaussée de couleurs différentes parce qu'elle coincide avec la célébration du 60e anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution pour l'indépendance du pays. La cérémonie d'ouverture s'est poursuivie et plusieurs responsables locaux se sont succédé à la tribune afin de réaffirmer que la promotion de la culture et de la langue amzighes en général et du cinéma en particulier dans la même langue est la préoccupation de tout le monde et que l'Etat n'hésitera pas à mettre les moyens nécessaires pour ce faire. Le ministre de la Culture Azzeddine Mihoubi, a ensuite été «chargé» par les responsables locaux, à savoir le wali de Tizi Ouzou, Brahim Merad, le président de l'Assemblée populaire de la wilaya, Hocine Haroun et le commissaire du festival, Mouloud Mahiout, de remettre un présent au président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika. Le théâtre Kateb-Yacine qui était plein comme un oeuf en ce samedi soir, a commencé, dans la même soirée à abriter les premières projections dont un court métrage de sept minutes où les spectateurs ont eu droit à une rétrospective presqu'exhaustive de la majorité des grands films qui ont été réalisés par l'Algérie depuis l'indépendance à l'instar de L'Inspecteur Tahar, Chronique des années de braise, Tahia ya didou, La Colline oubliée, Machaho, La Montagne de Baya... La cérémonie officielle d'ouverture s'est terminée après la projection du long métrage en tamazight intitulé Fadma Nsoumer et produit récemment. Il y a lieu de rappeler enfin que le festival en question se poursuivra jusqu'au 22 octobre prochain et verra les meilleurs films en tamazight récompensés à l'occasion de la cérémonie de clôture.